Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. Romains 3:24
« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. » (Romains 3:23–24)
Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu.
Gloire (grec : doxa) désigne la splendeur visible qui émane du caractère parfait de Dieu. C’est la gloire de la Shekinah de l’Ancien Testament (Romains 9.4 ; Exode 16.10 ; 24.16 s. ; 29.43 ; 33.18, 22, etc.), qui est manifestée dans le Nouveau Testament par la vie même de Jésus, parole ou expression du Père (Jean 1.14 ; 2 Corinthiens 3.18 ; 4.6).
En ce qui concerne la gloire de Dieu, tous les hommes en sont privés. Le grec hysterein signifie « tomber derrière », « être inférieur » ou « manquer de » (Matthieu 19.20 ; 1 Corinthiens 8.8 ; 2 Corinthiens 11.5 ; Philippiens 4.12). Cette déficience universelle exprime ce qu’est le péché. Dans la réalité comme dans la conscience, tout homme se trouve loin de la lumière éclatante de la perfection divine.
L’arrière-plan biblique de ce verset est l’état originel d’Adam (Genèse 1.26) créé à l’image de Dieu et la chute par laquelle, en désobéissant, il perdit cette gloire. L’humanité en général, issue de la lignée d’Adam, n’a donc pu atteindre la destinée que Dieu lui réservait, en sorte que « tous sont privés de la gloire de Dieu ». C’est seulement dans le second Adam que l’image de Dieu est restaurée. Le Judaïsme rabbinique tenait pour certain qu’Adam, par la chute, avait perdu l’image de Dieu.
Ils sont gratuitement justifiés par sa grâce
Mais face au péché universel, la justification est gratuite, par… grâce. En Christ, Dieu a pourvu à une expiation que l’on reçoit par la foi. Le sang de Christ est le prix accepté par la patience divine, en vertu duquel les péchés de l’homme sont maintenant couverts. Paul exprime le fondement de la justice en deux phrases lourdes de signification : par le moyen de la rédemption qui est dans le Christ Jésus, et par son sang un moyen d’expiation pour ceux qui auraient la foi. Le terme grec apolytrosis signifie « délivrance effectuée par le paiement d’une rançon » d’où rédemption, émancipation, délivrance.
Le mot hilasterion traduit par « moyen d’expiation » est le neutre d’un adjectif dérivé du verbe hilaskomai qui a trois sens :
- apaiser, calmer, se concilier quelqu’un ; - être propice ou miséricordieux ; - ou encore faire propitiation.
Le Nouveau Testament emploie les deux derniers sens (Luc 18.13 et 1 Jean 2.2). Ici, l’accent n’est pas mis sur la conciliation d’un Dieu irrité par une humanité pécheresse, mais sur l’expiation du péché par un Dieu miséricordieux, au moyen de la mort rédemptrice de son Fils.
Christ satisfait toutes les exigences de la justice divine
La réalité de la juste colère de Dieu sur le péché n’est pourtant pas nécessairement exclue. Christ satisfait dans ce domaine aux exigences de la justice divine, opérant l’expiation par sa mort, le sang signifiant le principe de la vie offerte (cf. Genèse 9.4 ; Lévitique 17.11 ; Deutéronome 12.23). Sur un tel terrain, la justification n’a rien à faire avec les efforts moraux ou les mérites spirituels de l’homme. Elle est accordée par grâce, comme un don. En d’autres termes, nous sommes acquittés gratuitement, sans rien payer, en vertu de l’amour immérité de Dieu envers les pécheurs.
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