Février rouge pour Wall Street avec les craintes sur les taux
par Chuck Mikolajczak
NEW YORK (Reuters) – La Bourse de New York a fini en baisse mardi et enregistré un déclin sur l’ensemble du mois de février, alors que les investisseurs continuaient de s’interroger sur l’hypothèse que la Réserve fédérale américaine (Fed) maintienne des taux d’intérêt élevés plus longtemps qu’attendu.
L’indice Dow Jones a cédé 0,71%, ou 232,39 points, à 32.656,70 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 12,09 points, soit 0,30%, à 3.970,15 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 11,44 points (0,10%) à 11.455,54 points.
Alors qu’ils avaient marqué un rebond solide en janvier, les principaux indices de Wall Street se sont repliés à mesure que des données économiques et des commentaires de responsables de la Fed ont poussé les marchés à envisager que la banque centrale américaine continue de relever ses taux et de les maintenir hauts plus longtemps qu’anticipé.
Sur le mois de février, le Dow Jones a chuté de 4,19%, le S&P-500 de 2,61% et le Nasdaq de 1,11%.
Il était attendu que la situation économique se dégrade plus rapidement, forçant la Fed à opérer un virage dans sa politique monétaire, « de suspendre ou de réduire les taux plus tôt qu’elle ne le disait », a commenté Johan Grahn, stratégiste chez Allianz Investment Management.
Certains traders commencent désormais à miser sur un relèvement des taux de 50 points de base à l’issue de la réunion de politique monétaire de la Fed en mars, avec un pic des taux attendu à 5,40% en septembre.
Des données économiques publiées dans la journée montrent toutefois que la confiance des consommateurs s’est dégradée de manière inattendue en février.
Traditionnellement lié aux fluctuations des taux d’intérêt, le rendement des bons du Trésor américain sur deux ans a progressé pour s’établir à 4,816%.
Wall Street est habituée à la volatilité depuis que la Fed a lancé l’année dernière son programme de hausses des taux dans le but de contrôler l’inflation galopante.
Le Dow Jones a été plombé mardi par le déclin de 3,8% de Goldman Sachs, à la suite de l’annonce par le directeur général de la banque américaine que celle-ci envisageait des « alternatives stratégiques » pour ses activités grand public.
Target a progressé de 1,01% après avoir fait état d’une hausse inattendue de ses ventes au quatrième trimestre, même si le détaillant a averti sur ses résultats pour 2023 en citant les incertitudes pour l’économie américaine.
Meta Platforms a bondi de 3,19% à la suite de l’annonce de travaux sur un produit d’intelligence artificielle générative.
(version française Jean Terzian)