En Suisse, les chrétiens fribourgeois interpellent l’Etat sur l’utilisation du mot «race»
Choqués par la mention de ce terme dans la récente loi sur la protection des données, les réformés réagissent.
«Il n’est pas possible que, dans un document de notre institution, il soit fait référence au terme de race», ont protesté plusieurs représentants du Synode (législatif) de l’Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg (EERF), réunis en assemblée le 28 mai. En effet, au moment d’adopter le Règlement concernant le transfert de données aux paroisses et la tenue des registres dans la paroisse, complété de la recommandation des services de l’Etat sur les données sensibles, une interpellation a émané pour supprimer l’utilisation de ce vocable tiré de la loi cantonale. «Rappelons que le concept, dépourvu de tout fondement, a été aboli pour désigner des humains entre eux. Il est strictement limité aux animaux», a-t-il été précisé, il est d’ailleurs curieux que notre législation cantonale utilise aujourd’hui des termes si lourdement chargés».
Après plusieurs prises de parole allant de la même sens, l’assemblée a alors voté – à l’unanimité – pour que les mots «raciale» et «Rasse» en allemand soient biffés du règlement ecclésial. L’Exécutif (Conseil synodal) a alors été chargé d’interpeller les services législatifs de l’Etat pour les informer de cette décision, et les inviter à revoir cette formulation jugée inadéquate et «d’autant plus surprenante qu’il s’agit de lois récentes», souligne Pierre-Philippe Blaser, président de l’EERF. Et de confirmer que cela a été mentionné dans le courrier qui attestait l’adoption du règlement, en fin de semaine.
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