Trump dément que des droits de douane réduits soient envisagés par ses conseillers
(Reuters) – Le président élu Donald Trump a démenti lundi un article du Washington Post selon lequel ses conseillers étudieraient des projets de droits de douane qui s’appliqueraient à tous les pays mais ne concerneraient que les importations critiques.
« L’article du Washington Post, citant des sources soi-disant anonymes, qui n’existent pas, affirme à tort que ma politique tarifaire sera réduite. C’est faux. Le Washington Post sait que c’est faux. Ce n’est qu’un autre exemple de Fake News », a-t-il écrit dans un message publié sur Truth Social.
Selon le Washington Post, qui cite trois personnes proches du dossier, les discussions actuelles parmi les conseillers du président élu portent sur l’imposition de droits de douane uniquement sur certains secteurs jugés essentiels à la sécurité nationale ou économique.
Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, s’est engagé fin novembre à instaurer des droits de douane de 25% sur tous les produits entrant aux Etats-Unis depuis le Mexique et le Canada. Il a aussi annoncé des droits de douanes supplémentaires de 10% sur les importations depuis la Chine.
Les projets évoqués par le Washington Post de tarifs douaniers plus ciblés représenteraient donc un changement marqué par rapport aux promesses faites jusqu’à présent par Donald Trump.
L’information du Washington Post a vivement fait réagir sur les marchés financiers, avec un bond en Bourse des secteurs automobile, du luxe et des semi-conducteurs et de plusieurs devises, comme l’euro, le yuan chinois, le peso mexicain et le dollar canadien. La tendance restait à la hausse, même si plus modérée, après le démenti de Donald Trump.
Selon le journal, les conseillers ont indiqué que les projets étaient en cours d’élaboration et n’avaient pas été finalisés.
« Les discussions préliminaires ont largement porté sur plusieurs secteurs clés que l’équipe Trump souhaite rapatrier aux États-Unis », indique le Washington Post.
« Il s’agit notamment de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie de la défense (par le biais de droits de douane sur l’acier, le fer, l’aluminium et le cuivre), des fournitures médicales essentielles (seringues, aiguilles, flacons et matériaux pharmaceutiques) et de la production d’énergie (batteries, minéraux de terres rares et même panneaux solaires) », a ajouté le journal, citant deux des sources.
(Rédigé par Shivani Tanna à Bangalore et Andrea Shalal à Washington, version française Noémie Naudin et Mara Vîlcu, édité par Blandine Hénault)