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Renault discute avec l’Etat français de sa future entité thermique, dit son directeur général

SEOUL (Reuters) – Le directeur général de Renault Luca De Meo a annoncé mardi être en discussion avec le gouvernement français sur sa stratégie visant à attirer des partenaires au sein de sa future entité de motorisations thermiques, qu’il entend créer aux côtés d’une nouvelle entité électrique.

Renault et Nissan <7201.T> ont engagé des discussions sur l’avenir de leur alliance en parallèle du projet d’entités du groupe français . Après plusieurs jours au Japon, Luca de Meo était en Corée où Renault a restructuré son offre de véhicules avec le concours du chinois Geely , désormais actionnaire à 34% de Renault Korea Motors.

« C’est le genre de secteur ou d’industrie où vous devez jouer l’échelle pour trouver des synergies », a dit Luca de Meo à des journalistes à Séoul. « C’est un projet qui est là pour projeter nos voitures à moteur à combustion dans l’avenir. Nous avons besoin d’un partenaire pour y parvenir, et c’est ce que nous faisons. »

Le directeur général de Renault répondait à une question sur les discussions en cours avec Geely Automobile après une visite de l’usine de Busan, opérée depuis le début de l’année en co-entreprise avec le groupe chinois.

Renault a annoncé à ce sujet un investissement de plus de 900 millions d’euros sur six ans pour renforcer ses activités en Corée du Sud, l’un des piliers du plan « Renaulution » à l’international.

Le groupe au losange lancera une toute nouvelle gamme de grands véhicules hybrides sous la nouvelle marque Renault Korea Motors (RKM) basée sur les dernières technologies de Geely-Volvo pour le marché local et l’export à partir de 2024.

Au sujet des discussions avec le gouvernement français, Luca de Meo a indiqué qu’il ne s’agissait pas de demander une autorisation. « Il s’agit juste d’une conversation en cours, qui continue, (sur) différents sujets que nous avons avec notre principal actionnaire. »

L’Etat français, qui détient 15% du capital de Renault, soutient la stratégie du groupe visant à améliorer son image dans l’électrique via une entité dédiée basée en France, et à accueillir des partenaires dans une autre entité dédiée aux motorisations thermiques basée à l’étranger.

Renault compte bien rester actionnaire majoritaire de son entité électrique, où son partenaire historique Nissan pourrait investir, mais seulement actionnaire minoritaire de référence dans l’autre entité. Selon des sources proches du dossier, Geely, propriétaire de Volvo Cars et actionnaire à 9,7% de Mercedes Benz Group, discute avec Renault d’une prise de participation signicative, voire de contrôle, dans l’entité thermique.

Geely n’était pas disponible dans l’immédiat pour un commentaire.

Un tel scénario devra obtenir l’aval de Nissan si des technologies développées par le groupe japonais sont concernées. Un travail particulièrement délicat car Renault, Nissan et Mitsubishi prévoient d’utiliser une architecture développée en commun pour 80% de leurs 90 modèles à l’horizon 2026.

(Heekyong Yang et Joyce Lee, avec Gilles Guillaume à Paris, édité par Nicolas Delame)

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