Pierre et les apôtres répondirent: Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Actes 5:29
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Les apôtres disent devant ce même sanhédrin : “Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes” (Actes 5. 29). Cette parole a dû guider et soutenir bien des martyrs.
Les apôtres sont des hommes qui n’ont pas fait d’études. Leur courage surprend le sanhédrin : ils sont dotés, par le Seigneur, d’une bouche et d’une sagesse à laquelle tous leurs adversaires ne peuvent répondre ou résister (Luc 21. 15). Ils sont comme leur Maître, au sujet duquel les Juifs s’étonnaient disant : “Comment celui-ci connaît-il les lettres (les Écritures), vu qu’il ne les a point apprises ?” (Jean 7. 15). Le Seigneur se sert de croyants érudits lorsqu’il en a besoin, aussi bien que de croyants non instruits. Il appelle ceux qu’il veut pour être avec lui (Marc 3. 13, 14). Les membres du sanhédrin reconnaissent les disciples pour avoir été avec Jésus. Le chrétien est dans ce monde la lettre de Christ (2 Corinthiens 3. 3) : s’il vit habituellement dans la communion du Seigneur, cela se remarquera certainement.
Dieu ne permet pas que ces hommes coupables puissent oublier le glorieux nom de Jésus. Le sanhédrin s’attendait à une victoire facile sur les disciples. Mais ils n’ont rien à opposer : ils ont, debout devant eux, un homme qu’il fallait auparavant porter (Actes 3. 2). Il est maintenant guéri par la puissance du nom de Jésus. Tout Jérusalem le sait. La grâce divine cherchait encore à les convaincre. Ils auraient dû se repentir, recevoir cet appel de miséricorde que Pierre venait de leur adresser, pour leur salut.
Au lieu de dire, comme leurs concitoyens saisis par la Parole divine : “Que ferons-nous, frères ?” (Actes 2. 37), ils font sortir les apôtres et s’interrogent : “Que ferons-nous à ces hommes ?” Satan ne peut pas supporter le nom de Jésus ; il se rallie toujours à la force quand les autres méthodes qu’il utilise échouent. Lorsque l’incrédule ne peut plus nier l’évidence, ni trouver quelque chose à dire contre le témoignage divin, il attaque la personne qui porte ce témoignage. Dans tous les temps, l’esprit clérical s’est opposé à Dieu, aimant la gloire des hommes plutôt que la gloire de Dieu (Jean 12. 43). Le sanhédrin montre une volonté décidée contre le Seigneur Jésus, et ordonne à ses témoins, avec menaces, de ne plus parler ni enseigner en son nom. Ces hommes restent sans excuse : ils ont connu l’offre du salut par la foi en Jésus, et n’en ont pas voulu. La perdition éternelle est le terrible résultat d’un tel refus.
A qui faut-il obéir ? : versets 19, 20
En rejetant Jésus, les chefs des Juifs lèvent un bras impuissant contre les plans de Dieu et contre ses serviteurs. Les apôtres n’attaquent pas les membres du sanhédrin pour leur reprocher leur décision. Ils respectent les autorités, selon 1 Pierre 2. 13, 14 et Romains 13. 1-5. Mais ils laissent à leurs juges le soin d’apprécier eux-mêmes leur conduite. Ils ont reçu, de la part du Seigneur, des ordres précis (Actes 1. 2) et la mission d’évangéliser (Marc 16. 15). Un peu plus tard, ils diront devant ce même sanhédrin : “Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes” (Actes 5. 29). Cette parole a dû guider et soutenir bien des martyrs.
Les serviteurs du Seigneur ne peuvent pas garder pour eux-mêmes le message qu’ils ont à proclamerJérémie 20. 9. “Malheur à moi si je n’évangélise pas !” écrit Paul (1 Corinthiens 9. 16). La volonté du Seigneur a toujours, pour le croyant, un caractère prioritaire : est-ce que, pour chacun de nous, cette volonté est décisive dans tout ce que nous faisons chaque jour ?
Un sanhédrin embarrassé : versets 21, 22
Il est donc impossible de réduire au silence les apôtres, puisque ceux-ci ont reçu de Dieu lui-même leur appel et leur mission. La crainte de perdre leur influence sur le peuple empêche les membres du sanhédrin de punir les apôtres ; ils auraient bien souhaité le faire, mais le peuple donnait gloire à Dieu à cause de cette guérison. En remettant en liberté les serviteurs du Seigneur qu’ils avaient hâtivement emprisonnés, les conducteurs d’Israël ne font que reconnaître publiquement leur erreur. Leur décision démontre devant tous qu’être disciple de Jésus n’est en aucune façon répréhensible. Cet épisode, en apparence fâcheux, ne fait que contribuer au renom de l’Évangile, comme on le voit dans la suite de ce livre (Actes 5. 12-16, etc.).
Les conducteurs d’Israël perdent leur position d’interprètes de la volonté de Dieu. Ils entendent encore un dernier témoignage, celui d’Étienne (chapitre 7), qu’ils rejettent violemment. Ils frappent sur la bouche de l’apôtre Paul, comparaissant devant eux (Actes 23. 1, 2). Une dizaine d’années après le rejet du témoignage de Paul, les armées romaines mettent le siège devant Jérusalem et détruisent cette ville rebelle (Luc 21. 22-24). Toutefois, les dons de grâce et l’appel de Dieu étant sans repentir, c’est-à-dire irrévocables (Romains 11. 29), le jour vient où, après avoir traversé une tribulation sans pareille, ce peuple, aimé de Dieu malgré tout, dira enfin : “Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur” (Matthieu 23. 38, 39).
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