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Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Matthieu 22:39

L’amour vrai du prochain n’est qu’une application de l’amour pour Dieu, un reflet de l’amour de Dieu en nous, et aussi parce que la pratique de ce commandement accomplit tous nos devoirs, toutes nos obligations envers le prochain. L’aimer comme soi-même, c’est renverser la barrière qui sépare le moi du toi, l’égoïsme, cause de toutes les divisions, transgression habituelle de ce commandement. L’homme qui aime ainsi son prochain, désire son bonheur comme le sien propre et y contribue selon ses forces, comme s’il s’agissait de lui-même.

« Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22.39)

Dans ce verset, Jésus cite Lévitique 19.18. On en a déduit qu’il faut commencer par s’aimer soi-même, car on ne peut pas aimer l’autre comme soi-même si on ne s’aime pas tout d’abord. Il est évident que si je me déprécie moi-même, je ne valoriserai pas les autres ; le second grand commandement implique que l’on se considère correctement, que l’on s’accepte et se respecte.

Ce qui est préoccupant c’est la tendance à se mésestimer ou se rejeter soi-même qui se rencontre souvent chez des personnes émotionnellement blessées. Souvent, elles se sont déçues elles-mêmes dans un vain effort d’atteindre les buts qu’elles s’étaient fixés ; et, dans leur orgueil blessé, elles se condamnent pour leur échec. Ou bien elles ont été si souvent rejetées et dépréciées par les autres qu’elles finissent par se mépriser. Le psychologue essaie à bon droit d’agir contre ce mépris et ce rejet de soi.

Ce qui me guérit des sentiments d’infériorité qui me font me déprécier et me rejeter, c’est la certitude que le Christ m’a aimé tel que je suis au point qu’il est mort pour moi. « L’amour du Christ nous étreint (ou : nous gouverne) », dit l’apôtre Paul. « Le fait que le Fils de Dieu m’a aimé au point de mourir pour moi me confère un privilège et une gloire bien supérieurs à tout ce que l’amour de soi pourrait jamais me donner.

« Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur : Jésus-Christ, car il nous a comblés des bénédictions de l’Esprit dans le monde céleste qui, toutes, sont en Christ. En lui, bien avant de poser les fondations du monde, il nous avait choisis pour que nous soyons saints et sans reproche devant lui » (Ephésiens 1.3-4).

Si Dieu m’a aimé, m’a délivré, m’a comblé de bénédictions et m’assure une place dans la gloire céleste – tout cela par pure grâce et sans aucun mérite de ma part ou aucune qualité en moi – comment pourrais-je me condamner, me rejeter ou me mépriser ? « Qui accusera les élus de Dieu ? » demande Paul dans Romains 8.33. Si personne dans le ciel, sur la terre ou dans l’enfer ne peut porter aucune accusation contre ceux qui sont déclarés justes à cause de la mort de Jésus pour eux, nous n’avons pas non plus le droit de nous mépriser ou de nous haïr nous-mêmes. Cela signifierait rejeter la décision d’amour de Dieu envers nous (qui, par la foi, sommes dans son Fils bien-aimé).

Se mépriser ou se haïr soi-même est complètement exclu par l’immense amour de Dieu qu’il nous a démontré. Il nous a adressé une haute vocation ; il nous a nommé ambassadeurs de la cour céleste, chargés de prêcher le Christ et la réconciliation par sa mort expiatoire (2 Corinthiens 5.19-20). Il a fait de nos corps des temples de son Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19). Quelle dignité, quelle gloire plus grande pour un homme ? Je dois journellement me consacrer à lui et lui demander de m’aider à être capable d’accomplir correctement la gérance qui m’a été confiée. Mais jamais, au grand jamais, je ne me mépriserai ou me rejetterai moi-même si je crois réellement ce que Dieu a dit de moi dans sa Parole. Cette sorte d’assurance personnelle et d’estime de soi provient totalement de Jésus par la foi et me soulève bien au-dessus du niveau de l’amour de soi. Je suis immergé dans l’amour du Christ et en lui, je me retrouve.

« Puisque Dieu nous a tant aimés, dit l’apôtre Jean, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres » (1 Jean 4.11), c’est-à-dire. témoigner aux autres une partie de l’amour dont nous avons bénéficié – qu’ils soient chrétiens ou non (car Dieu aime tous les hommes).

Tu aimeras ton prochain comme toi-même

« Comme toi-même » signifie que nous lui témoignerons l’amour que nous voudrions que les autres nous témoignent. Une autre traduction de ce verset dit : « Tu aimeras ton prochain, car il est comme toi » C’est ce que disait Jésus par ailleurs lorsqu’il donnait à ses disciples ce qu’il est convenu d’appeler « la règle d’or » (du comportement chrétien) : « Faites pour les autres tout ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous » (Matthieu 7.12). Nous devons les traiter avec autant de considération et d’amour que nous aimerions qu’ils aient pour nous-mêmes.

En parlant de l’amour du Christ qui l’étreint, l’apôtre Paul ajoute : « car nous avons acquis la certitude qu’un seul homme est mort pour tous : donc tous sont morts en lui. Et il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort à leur place et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5.14-15). Cela signifie que je ne vais plus mettre mes intérêts et mon plaisir au-dessus de ceux de mon prochain et négliger ces derniers. « Que chacun de vous regarde, non ses propres intérêts, mais ceux des autres » (Philippiens 2.4).

L’apôtre oppose cette manière de vivre à celle des gens qui l’entourent : « Il n’y a personne, en dehors de Timothée, pour partager mes sentiments et se soucier sincèrement de ce qui vous concerne. Car tous ne s’intéressent qu’à leurs propres affaires… » (versets 20-21). C’est un exemple de faux amour de soi : mettre ses propres intérêts au-dessus de ceux des autres au point de les négliger. C’est ce que Paul dénonce dans sa dernière lettre comme caractéristique des gens de la fin des temps :

« Sache bien que dans la période finale de l’histoire, les temps seront difficiles. Les hommes seront égoïstes, avides d’argent, vantards et prétentieux. Ils parleront de Dieu d’une manière injurieuse et n’auront pas d’égards pour leurs parents. Ils seront ingrats, dépourvus de respect pour ce qui est sacré, sans cœur, sans pitié, calomniateurs, incapables de se maîtriser, cruels, ennemis du bien ; emportés par leurs passions et enflés d’orgueil, ils seront prêts à toutes les trahisons. Ils aimeront le plaisir plutôt que Dieu ».

Le mot traduit par égoïstes est philautos qui signifie littéralement : aimants d’eux-mêmes. Or, ce philautos est associé à « sans cœur » (astorgoi : sans affection naturelle), « ennemis du bien » et « aimant le plaisir plus que Dieu ». Il n’y a aucun doute que « aimants d’eux-mêmes » soit présenté ici comme un péché.

Si les premiers chrétiens de l’Église de Jérusalem avaient mis l’amour d’eux-mêmes au-dessus de l’amour des autres, ils n’auraient pas vendu leurs biens et donné le produit pour être distribué parmi les membres de l’Église, suivant les besoins de chacun. L’amour de soi leur aurait dicté de retenir les richesses pour leur propre jouissance.

Aimer son prochain comme soi-même implique d’abord une juste appréciation de soi (comme Paul l’a recommandé aux Romains : « Tendez à une sage appréciation de vous-mêmes »), puis une appréciation correcte de l’autre, de ses besoins et ses attentes, enfin un effort pour répondre à ces besoins en les mettant au même niveau que les nôtres.

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