Football: Les matches de L1 arrêtés en cas de chants homophobes ou violences, dit Avérous
PARIS (Reuters) – Les matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 seront arrêtés en cas de chants homophobes ou de violences, a annoncé jeudi le ministre des Sports, Gil Avérous, après une réunion rassemblant les instances du football français et le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui s’est montré moins affirmatif.
S’exprimant sur BFM TV à l’issue de la réunion, organisée Place Beauvau, Gil Avérous a déclaré que « la demande qui a été faite à la Ligue de football professionnel (LFP) et à la Fédération française (FFF) en général, c’est d’appliquer strictement le protocole Fifa : la suspension, l’interruption et l’arrêt (définitif du match) ».
« On le fera dès dimanche », a-t-il ajouté, en référence à la rencontre de la 9e journée de Ligue 1 prévue au stade Vélodrome entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. « Le match sera arrêté et perdu pour l’équipe qui reçoit. C’est très clair et ça a été très bien entendu par la Ligue », a précisé le ministre des Sports, en poste depuis le mois dernier.
Toutefois, Bruno Retailleau a pour sa part déclaré qu’arrêter des matches était « très compliqué ». « Ce n’est pas une solution », a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Intérieur avait convoqué cette réunion avec les instances du football français après les chants homophobes entonnés samedi dernier au Parc des Princes lors du match contre Strasbourg par certains supporters du PSG à l’encontre du rival marseillais.
Dans la matinée, Bruno Retailleau a annoncé sur France Inter que « deux des meneurs qui ont lancé des chants homophobes » ont été identifiés.
Gil Avérous a également annoncé la mise en place de la billetterie nominative à compter du 31 décembre pour les rencontres de l’Olympique lyonnais, du PSG et de l’Olympique de Marseille, avant l’extension de cette mesure à l’ensemble des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 au cours de l’année 2025.
Cette décision a été prise afin de « repérer dans le stade d’où viennent les chants, les propos (répréhensibles), et identifier ceux qui feront l’objet d’interdictions de stade », a expliqué le ministre des Sports.
« Notre volonté est d’individualiser et de sanctionner ceux qui sont à l’origine des propos et d’éviter les sanctions collectives », a-t-il ajouté.
Pour permettre d’identifier les fauteurs de troubles, Bruno Retailleau a également annoncé sa volonté de placer « régulièrement des policiers en civil » à l’intérieur des stades.
(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Tangi Salaün et Jean Terzian)