Slovaquie: Le pronostic vital de Robert Fico n’est plus engagé, dit un ministre
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Radovan Stoklasa et Boldizsar Gyori
HANDLOVA, Slovaquie (Reuters) – Le Premier ministre slovaque Robert Fico n’est plus en danger de mort après avoir été grièvement blessé par balle mercredi à la sortie d’une réunion gouvernementale, un incident qualifié par Bratislava de tentative d’assassinat, a déclaré un membre du gouvernement en fin de soirée.
« L’opération s’est bien passée. Il devrait survivre (…) Il n’est plus dans une situation de danger de mort à cet instant », a dit à la BBC le vice-Premier ministre, Tomas Taraba, également en charge du ministère de l’Environnement.
Il a ajouté que l’une des balles ayant atteint Robert Fico avait traversé l’estomac du dirigeant.
Le site d’information Aktuality, citant une source non-identifiée, a rapporté que Robert Fico était sorti du bloc opératoire et se trouvait dans un état stable.
Quelques heures plus tôt, le ministre de la Défense, Robert Kalinak, a déclaré au cours d’un point de presse de Robert Fico souffrait de « graves polytraumatismes » après avoir été atteint par plusieurs coups de feu.
Le dirigeant se trouvait entre la vie et la mort lorsqu’il est arrivé au bloc opératoire de l’hôpital de Banska Bystrica, grande ville la plus proche de Handlova, dans le centre de la Slovaquie, où se tenait une réunion gouvernementale délocalisée.
« Cette tentative d’assassinat a des motivations politiques et la décision de son auteur a été prise peu après l’élection présidentielle », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Matus Sutaj Estok, en référence à la victoire électorale le mois dernier de Peter Pellegrini, allié de Robert Fico.
Un photographe de Reuters présent sur place a dit avoir entendu plusieurs coups de feu et vu la police arrêter un suspect à l’issue de la réunion gouvernementale.
Selon la chaîne d’informations slovaque TA3, l’assaillant a tiré à quatre reprises sur Robert Fico et l’a atteint une fois à l’abdomen.
Après avoir reçu de premiers soins à l’hôpital de Handlova, dont un porte-parole a affirmé que Robert Fico était conscient à son arrivée, le chef du gouvernement a été transféré par hélicoptère à Banska Bystrica car un transport jusqu’à la capitale Bratislava aurait pris trop de temps par rapport à la gravité de ses blessures, a fait savoir le gouvernement.
MESSAGES DE SOUTIEN
Agé de 59 ans, Robert Fico est redevenu Premier ministre l’an dernier, après avoir déjà occupé cette fonction entre 2012 et 2018.
Il a réuni son gouvernement à Handlova, à un peu moins de 200 km de Bratislava, dans le cadre de réunions délocalisées à travers le pays depuis son retour au pouvoir.
De nombreux dirigeants européens ont exprimé leur émotion à la suite de cette attaque.
Via le réseau social X, Emmanuel Macron s’est dit « choqué par les tirs qui ont frappé le Premier ministre slovaque Robert Fico ». « Je condamne fermement cette attaque. Mes pensées et ma solidarité vont vers lui, sa famille et le peuple slovaque », a ajouté le président français.
« De tels actes de violences n’ont pas leur place dans notre société et sapent la démocratie, notre bien commun le plus précieux. Mes pensées vont au Premier ministre Fico et à sa famille », a réagi pour sa part Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Les positions politiques de Robert Fico ont évolué durant sa carrière au gré des opinions dominantes dans l’électorat.
Capable de défendre autrefois l’intégration européenne puis d’exprimer désormais une forme d’hostilité à l’égard de l’UE et des Etats-Unis, le Premier ministre slovaque affiche désormais des opinions populistes et nationalistes et il s’est notamment illustré en refusant de continuer à aider militairement l’Ukraine face à l’invasion russe.
(Reportage de Radovan Stoklasa, Jason Hovet, Jan Lopatka et Alan Charlish; version française Tangi Salaün et Bertrand Boucey, édité par Blandine Hénault et Jean Terzian)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.