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L’épouse de Carlos Ghosn recherchée par la justice japonaise

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TOKYO/BEYROUTH (Reuters) – La justice japonaise a émis mardi un mandat d’arrêt à l’encontre de l’épouse de Carlos Ghosn, alors que Tokyo multiplie les initiatives pour obtenir le transfert de l’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan qui a fui au Liban et s’exprimera mercredi au cours d’une conférence de presse très attendue.

Carole Ghosn est soupçonnée de fausse déclaration pour avoir prétendu ne pas connaître ou n’avoir jamais eu de contacts avec des personnes liées à une entreprise qui a reçu des paiements de Nissan Motor, dont une partie a ensuite été reversée à une société appartenant à son mari.

« Il s’agit d’une vengeance des procureurs japonais », déclare l’épouse de Carlos Ghosn, citée par Le Parisien. « Ils l’ont annoncé juste avant la conférence, espérant mettre la pression sur mon mari et me punir une fois de plus. Je trouve ça petit de la part d’une prétendue grande démocratie. »

« J’ai déjà été humiliée au Japon, où j’ai été accusée de fuir la justice alors que c’est absolument faux! J’y suis pourtant retournée de moi-même, en avril dernier, j’ai été entendue 4 heures et je suis sortie libre de toute charge. »

Carole Ghosn assure également, comme l’a déjà affirmé son mari, qu’elle n’était « au courant de rien » concernant la fuite de l’ancien président de Nissan. « J’étais à Beyrouth avec mes enfants pour fêter Noël, quelqu’un m’a appelée pour me dire : J’ai une surprise pour toi. C’était la plus belle de toute ma vie! »

À Beyrouth, le ministère de la Justice a confirmé qu’Interpol avait transmis une « notice rouge » à la justice libanaise concernant Carlos Ghosn et qu’elle prendrait les mesures nécessaires. Aucun mandat d’arrêt visant son épouse, qui se trouve également à Beyrouth, n’a en revanche été reçu, précise-t-il.

Une « notice rouge » consiste à demander aux pays concernés de localiser et de procéder à l’arrestation provisoire d’une personne dans l’attente de son extradition, de sa remise ou de toute autre procédure judiciaire, mais Le Liban n’extrade pas ses ressortissants.

« Ghosn est un citoyen libanais et a le droit d’être traité comme tel (…) et son arrivée sur le territoire libanais est légale », souligne le ministère de la Justice, dans un communiqué.

Carlos Ghosn donnera mercredi une conférence de presse très attendue, la première depuis son arrestation au Japon en novembre 2018, durant laquelle il pourrait lever un coin de voile sur les circonstances de sa fuite vers le Liban et sur le « complot » à l’origine, selon lui, de sa disgrâce soudaine.

« Il va s’expliquer, faire éclater la vérité. Pas une seconde je n’ai douté de mon mari, victime d’un complot industriel et de la guerre entre Renault et Nissan », déclare Carole Ghosn au Parisien.

(Makiko Yamazaki à Tokyo et Samia Nakhoul à Beyrouth, version française Nicolas Delame, Jean-Philippe Lefief et Jean-Stéphane Brosse)

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