Emmanuel Macron va se rendre en Nouvelle-Calédonie où des évacuations ont débuté
PARIS (Reuters) – Emmanuel Macron va se rendre ce mardi en Nouvelle-Calédonie, en proie depuis une semaine à de violentes émeutes qui ont conduit l’Australie et la Nouvelle-Zélande à évacuer leurs ressortissants bloqués dans l’archipel français du Pacifique.
Le chef de l’Etat « partira ce soir en Nouvelle-Calédonie », a déclaré la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot au sortir du Conseil des ministres.
Le président doit y « installer une mission », a-t-elle ajouté sans donner davantage de précisions.
Selon l’entourage du président, Emmanuel Macron restera une journée en Nouvelle-Calédonie où il rencontrera des élus et des membres de la société civile.
Son déplacement est un « acte fort » pour faire comprendre l’attachement de l’Etat à la Nouvelle-Calédonie, indique-t-on.
« Le président va installer une mission dans le cadre d’un dispositif global qu’il annoncera sur place (…) Il n’y a pas de scénario écrit d’avance à Paris », ajoute-t-on dans l’entourage du chef de l’Etat.
Le Premier ministre, Gabriel Attal devrait pour sa part se rendre en Nouvelle-Calédonie « dans les semaines à venir », a dit Prisca Thevenot.
La Nouvelle-Calédonie est secouée par des troubles liés à un projet de réforme de la Constitution, contesté par les indépendantistes kanaks, qui vise à élargir aux personnes résidant depuis dix ans dans l’archipel le corps électoral, lequel est resté figé depuis l’accord de Nouméa de 1998.
Les violences ont fait six morts, engendré d’importantes destructions tandis que des barrages routiers limitent encore l’accès aux denrées alimentaires et aux médicaments.
L’état d’urgence a été déclaré le 15 mai pour une durée de douze jours et plus de 1.000 renforts de la gendarmerie nationale, de la police nationale et de la sécurité civile sont arrivés sur place.
« Notre priorité est le retour au calme et à l’ordre », a déclaré Prisca Thevenot, notant une amélioration de la situation sur le terrain.
PREMIÈRES ÉVACUATIONS
Selon les autorités locales, environ 3.200 personnes attendaient de pouvoir quitter ou entrer en Nouvelle-Calédonie alors que les vols commerciaux ont été annulés à cause des violences.
Lundi soir, Paris a approuvé lors d’un conseil de défense la mise en place de mesures pour permettre aux touristes australiens et néozélandais de quitter l’archipel français.
Alors que l’aéroport de la capitale Nouméa est toujours fermé aux vols commerciaux, des avions gouvernementaux sont arrivés mardi pour débuter les évacuations.
Selon le Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, une centaine de touristes vont regagner dès mardi l’Australie et la Nouvelle-Zélande par des vols affrétés par leurs autorités.
« Demain et dans les prochains jours, l’accompagnement des touristes étrangers et français qui souhaiteraient rejoindre leur domicile se poursuivra », a dit le Haut-Commissariat.
(Rédigé par Nicolas Delame et Blandine Hénault, avec la contribution de Dominique Vidalon, édité par Kate Entringer)
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