USA: La Fed maintient ses taux inchangés, s’inquiète de l’inflation
par Howard Schneider
WASHINGTON (Reuters) – La Réserve fédérale (Fed) a maintenu mercredi ses taux inchangés, la banque centrale américaine s’inquiétant de la dynamique des prix aux Etats-Unis et demeurant prudente sur les impacts de la politique de la nouvelle administration du président Donald Trump.
L’objectif de taux des « fed funds » a été maintenu dans sa fourchette de 4,25% à 4,50%, une décision prise à l’unanimité, a annoncé la Fed.
« Nous attendrons de voir davantage de progrès sur l’inflation, ou de faiblesses sur les marchés du travail, pour baisser de nouveau nos taux », a commenté le président de la banque centrale, Jerome Powell, ajoutant qu’un affaiblissement plus marqué des conditions d’emploi n’était plus nécessaire pour ramener l’inflation à sa cible.
« Notre politique monétaire est bien calibrée pour atteindre nos deux mandats », a ajouté le dirigeant, notant qu’elle était « significativement supérieure au taux neutre » – le niveau auquel la politique monétaire ne limite ni ne soutient l’activité.
Le communiqué publié à l’issue de la réunion de politique monétaire ne fait plus mention de « progrès » de l’inflation vers sa cible de 2%, la banque centrale se contentant de mentionner que le rythme des hausses de prix « demeure élevé ».
Une dynamique de l’emploi rassurante et une inflation élevée éloignent la perspective de nouvelles baisses de taux et les marchés monétaires estiment que la Fed pourrait ne baisser ses taux qu’à deux occasions en 2025.
INCERTITUDES
Par ailleurs, la banque centrale doit composer avec les premières mesures mises en place par l’administration Trump, et dont l’impact sur l’économie demeure incertain.
« Le Comité (de politique monétaire) attend de voir quelles mesures seront mises en place avant d’en évaluer l’impact sur l’économie », a expliqué Jerome Powell.
« L’incertitude sur la politique commerciale, si elle est importante et durable, peut avoir un impact, mais nous ne le constatons pas aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Jerome Powell a par ailleurs refusé de commenter les déclarations de Donald Trump appelant la Fed à baisser ses taux de manière importante. « Je n’ai pas été contacté par le président », a précisé le patron de la banque centrale, soulignant que celle-ci était une institution indépendante.
Commentant par ailleurs le retrait de la Fed du Réseau pour le verdissement du système financier (NGFS), le dirigeant a expliqué que les activités du réseau allaient « bien au-delà » du mandat de la banque centrale.
IA
La Fed demeure également attentive aux développements sur les marchés dans le cadre de son mandat de stabilité financière.
« Les valorisations des actifs sont élevées, en grande partie avec la technologie et l’intelligence artificielle (IA). Nous pensons qu’il y a beaucoup de stabilité: les banques ont beaucoup de capital, les bilans des ménages se portent bien », a décrit Jerome Powell.
« L’IA est un facteur important pour les marchés actions mais nous demeurons focalisés sur la macroéconomie », a-t-il poursuivi.
Le Comité de politique monétaire a par ailleurs débuté les discussions autour d’une revue du cadre opérationnel de la Fed, qui devrait se conclure cet été.
La cible d’inflation de 2% ne sera pas remise en cause.
(Howard Schneider, avec Michael S. Derby; rédigé par Corentin Chappron)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !

