L’UE ne travaillera avec les taliban que sous certaines conditions
par Sabine Siebold et John Chalmers
BRUXELLES (Reuters) – L’Union européenne coopérera avec un futur gouvernement afghan seulement si celui-ci respecte les droits fondamentaux, dont ceux des femmes, et empêche que le pays soit utilisé comme base par les terroristes, a déclaré mardi le chef de la diplomatie européenne, deux jours après la prise de pouvoir des taliban.
A l’issue d’une offensive éclair, les insurgés islamistes sont entrés dimanche dans la capitale afghane Kaboul, renversant le gouvernement du président Ashraf Ghani – lequel a fui à l’étranger – et provoquant l’exode de diplomates et civils étrangers.
En marge de leur prise de pouvoir militaire, les taliban ont adopté un ton conciliant, assurant vouloir la paix sur le plan intérieur et dans leurs relations internationales. Lors de la première conférence de presse officielle du mouvement islamiste, un porte-parole a souligné mardi que les droits des femmes seraient respectés et qu’il n’y aurait pas de représailles contre les anciens membres de l’armée ou employés des forces étrangères.
S’exprimant à l’issue d’une réunion en urgence des ministres des Affaires étrangères de l’UE pour discuter de la prise de Kaboul par les taliban, Josep Borrell a déclaré que Bruxelles continuerait de fournir de l’aide au peuple afghan afin de lutter contre « une situation humanitaire qui se dégrade en Afghanistan ».
Il a souligné la position du bloc communautaire à l’égard des taliban, indiquant que toute « coopération avec un quelconque futur gouvernement en Afghanistan sera conditionnée à un accord pacifique et inclusif, et au respect des droits fondamentaux de tous les Afghans dont les femmes, les jeunes et les personnes appartenant aux minorités ».
Comme autres conditions, le chef de la diplomatie européenne a aussi fixé « le respect des obligations internationales de l’Afghanistan, l’engagement à lutter contre la corruption et empêcher l’utilisation du territoire afghan par des organisations terroristes », est-il ajouté dans un communiqué.
Josep Borrell a appelé toutes les parties prenantes à permettre que l’aide humanitaire parvienne sans entrave aux Afghans dans le besoin, qu’il s’agisse de femmes, enfants ou hommes, notamment le grand nombre de personnes déplacées.
Il a indiqué que l’UE allait aider les voisins de l’Afghanistan à faire face aux flux de réfugiés et migrants, alors que l’Europe craint une crise migratoire similaire à celle de 2015.
La priorité, a-t-il dit, est d’évacuer de Kaboul le personnel diplomatique européen et les employés afghans de l’UE. « Nous devons entrer en contact avec les autorités à Kaboul (…) les taliban ont gagné la guerre, donc nous devrons parler avec eux », a déclaré Josep Borrell lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion.
Plusieurs pays européens, dont la France, s’affairent pour rapatrier personnel diplomatique, ressortissants et réfugiés afghans. Un premier avion français parti de Kaboul avec 41 personnes à son bord est arrivé mardi à l’aéroport de Roissy-Charles-De-Gaulle, près de Paris.
(Reportage Sabine Siebold, John Chalmers, Kate Abnett, Foo Yun Chee; version française Jean Terzian, édité par Bertrand Boucey)
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