Les vaccins anti-COVID, nouveau sujet de tensions entre l’UE et la Grande-Bretagne
par Gabriela Baczynska et Philip Blenkinsop
BRUXELLES (Reuters) – Une représentante de l’Union européenne a été convoquée mercredi matin au ministère britannique des Affaires étrangères à la suite d’échanges acrimonieux entre Bruxelles et Londres autour des vaccins anti-COVID, dernier épisode en date illustrant les tensions entre les deux parties depuis le Brexit.
Ce nouveau différend diplomatique trouve son origine dans les déclarations mardi du président du Conseil européen, Charles Michel, qui, pour rejeter les accusations de « nationalisme vaccinal » visant l’UE, a affirmé que la Grande-Bretagne bloquait systématiquement les exportations de doses de vaccins anti-COVID.
Londres a dénoncé des propos « complètement faux ».
« Ces escarmouches constituent la nouvelle normalité. A mesure que les divergences économiques et la concurrence vont augmenter, la pression sur nos accords de Brexit ne va faire que s’accroître », a dit un diplomate européen.
L’Union européenne et la Grande-Bretagne ont difficilement conclu fin décembre un accord de dernière minute sur leurs nouvelles relations, notamment commerciales, juste avant que le Brexit ne devienne effectif le 1er janvier, ce qui n’a pas empêché les sujets de friction entre les deux camps de se multiplier depuis.
L’UE a suscité la colère de Londres en janvier en décidant d’imposer des contrôles entre l’Irlande et l’Irlande du Nord en raison de retards dans la livraison de vaccins anti-COVID, avant de revenir rapidement sur cette initiative dont elle a reconnu qu’il s’agissait d’une erreur.
La semaine dernière, c’est Londres qui a à son tour provoqué un nouveau différend en prolongeant unilatéralement la période de grâce sur les contrôles douaniers de certaines exportations de produits alimentaires de Grande-Bretagne vers l’Irlande du Nord. L’UE devrait lancer une procédure juridique contre cette mesure dès cette semaine, ont dit deux sources diplomatiques à Bruxelles.
« L’UE RESTERA CALME »
« Cela a été une nouvelle provocation. Ce n’est pas la première et personne ne s’attend à ce que ce soit la dernière. L’UE restera calme et réagira fermement », a dit un autre haut diplomate européen, ajoutant que ces tensions autour de la question nord-irlandaise pourraient avoir des répercussions sur les négociations au sujet de la coopération réglementaire sur les services financiers, réclamée par la City de Londres.
Mercredi matin, l’UE a envoyé sa chargée d’affaires Nicole Mannion à un entretien avec le sous-secrétaire britannique au Foreign Office Philip Barton, afin d’évoquer le différend sur les vaccins, a dit un responsable européen.
Après avoir dénoncé une interdiction systématique des exportations de vaccins par la Grande-Bretagne, Charles Michel a nuancé son propos en évoquant « différentes manières d’imposer des interdictions ou des restrictions sur les vaccins ».
Selon des responsables européens informés par AstraZeneca, qui fabrique le seul vaccin anti-COVID produit en Grande-Bretagne, Londres empêche de fait les exportations via une clause dans son contrat avec le laboratoire anglo-suédois lui accordant un accès privilégié aux doses.
D’après des responsables britanniques, le secrétaire au Foreign Office, Dominic Raab, a écrit à Charles Michel pour « mettre les choses au point ».
(Philip Blenkinsop, Gabriela Baczynska, Francesco Guarascio; Version française Bertrand Boucey)
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