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QatarEnergy arrête le transport de GNL en mer Rouge en raison des attaques

DOHA/SINGAPOUR (Reuters) – QatarEnergy, deuxième plus grand exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), a cessé d’envoyer des pétroliers via la mer Rouge, a déclaré lundi à Reuters une source haut placée ayant connaissance directe du dossier, précisant que la production continuait néanmoins.

Au moins quatre navires transporteurs de GNL qatari ont été retenus ce week-end après que les forces américaines et britanniques ont mené des dizaines de frappes aériennes et maritimes sur des cibles houthies au Yémen.

Ces frappes interviennent alors que les rebelles houthis, alliés de l’Iran et contrôlant la majeure partie du Yémen, perturbent le commerce mondial depuis plusieurs semaines en attaquant les navires transitant par la mer Rouge, en réponse, disent-ils, à la guerre menée par Israël à Gaza.

« C’est une pause pour obtenir des conseils de sécurité. Si le passage (à travers) la mer Rouge reste dangereux, nous passerons par le Cap (de Bonne-Espérance) », a déclaré la source.

« Il ne s’agit pas d’un arrêt de la production », a-t-elle ajouté.

Le Bureau des médias internationaux du gouvernement qatari et QatarEnergy n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

La route alternative du Qatar vers l’Europe via le Cap de Bonne-Espérance pourrait prolonger le voyage d’environ 9 jours par rapport au trajet initial de 18 jours, selon Alex Froley, analyste chez ICIS LNG.

« Nous considérons que cela aura un impact mineur : le Qatar se contentera d’emprunter la longue route via le Cap de Bonne-Espérance, ce qui entraînera des retards de livraison mais rien de dramatique pour les équilibres européens », a déclaré lundi une source commerciale.

Les armateurs et gestionnaires des quatre navires, dont Teekay Shipping Glasgow, Pronav Ship Management, Nakilat Shipping Qatar Ltd et STASCO, la branche de transport et d’affrètement de Shell, n’ont pas non plus immédiatement répondu aux demandes de commentaires.

(Reportage Emily Chow, Florence Tan et Cassandra Yap à Singapour, Maha El Dahan à Davos et Andrew Mills à Doha ; avec la contribution de Marwa Rashad à Londres et Nora Buli à Oslo ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Blandine Hénault)

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