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L’Iran appelle Washington à lever les sanctions pour relancer l’accord sur le nucléaire

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par Parisa Hafezi

VIENNE (Reuters) – Les efforts visant à remettre sur les rails l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien ne peuvent aboutir que si Washington lève ses sanctions « majeures », a déclaré lundi le président de la République islamique Ebrahim Raisi.

Reuters a rapporté la semaine dernière qu’un accord entre les deux pays prenait forme en Autriche après des mois de discussions indirectes pour relancer le pacte conclu en 2015 et abandonné en 2018 par le président américain de l’époque, Donald Trump.

« Les États-Unis doivent prouver leur volonté de lever les sanctions majeures », a commenté le dirigeant iranien lors d’une conférence de presse conjointe avec l’émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad al-Thani à Doha.

Washington a dit qu’il était impossible pour le président américain Joe Biden de fournir les garanties juridiques exigées par l’Iran selon lesquelles les États-Unis ne se retireraient plus de l’accord. D’après les propos d’un haut responsable iranien, Téhéran a fait preuve de flexibilité en acceptant des « garanties inhérentes ».

Le projet de texte de l’accord fait notamment allusion au dégel de milliards de dollars de fonds iraniens dans des banques sud-coréennes ainsi qu’à la libération de prisonniers occidentaux détenus en Iran.

« L’agression est vouée à l’échec. La résistance a porté ses fruits et aucune des problématiques régionales n’a de solution militaire », a déclaré Ebrahim Raisi.

Le président s’est montré plus prudent que le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, qui avait affirmé plus tôt que les négociations de Vienne avaient fait des « progrès significatifs ».

Saeed Khatibzadeh avait toutefois souligné au cours d’un point de presse hebdomadaire que les problèmes restants étaient les plus difficiles à régler. « Rien n’est convenu tant que tout n’est pas convenu » dans les pourparlers autrichiens.

Le ministre des Affaires étrangères iranien avait par ailleurs indiqué samedi que Téhéran était prêt à échanger des prisonniers avec les États-Unis et que les négociations pourraient aboutir « le plus tôt possible » si Washington prenait les décisions politiques nécessaires.

Aux termes de l’accord de 2015, l’enrichissement d’uranium par l’Iran a été limité pour rendre plus difficile le développement de matériel pour les armes nucléaires, en échange d’une levée des sanctions internationales.

Depuis 2019, le pays a néanmoins reconstitué des stocks d’uranium enrichi, augmentant la pureté du raffinement tout en installant des centrifugeuses pour accélérer la production.

S’exprimant depuis Doha en marge d’une conférence sur le gaz, le ministre iranien du Pétrole, Javad Owji, a qualifié les sanctions qui ont réduit les exportations de pétrole de l’Iran de violation du droit international et de menace pour la sécurité énergétique mondiale, a rapporté l’agence de presse Tasnim.

(Reportage Parisa Hafezi et bureau de Dubaï, avec la contribution de Dan Williams, rédigé par Michael Georgy et Parisa Hafezi, version française Juliette Portala, édité par Bertrand Boucey et Jean-Michel Bélot)

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