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Les jeunes militants pro-Zemmour veulent y croire pour 2022

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Seau de colle à la main, rouleaux d’affiches « Zemmour président » sous le bras, les jeunes partisans du polémiste tenté par une candidature à l’élection présidentielle hantent nuitamment certaines rues de Paris pour faire la promotion de celui qu’ils voudraient voir à l’Elysée.

Née au printemps via les réseaux sociaux, Génération Z, la branche jeunesse des partisans d’Eric Zemmour revendique 3.000 adhérents, dont un millier en Ile-de-France, et fournit des troupes de colleurs d’affiches, actifs dans toute la France.

En cette fraîche soirée d’octobre dans l’Ouest parisien, une douzaine d’entre eux prennent un apéritif anisé dans un café avant d’aller recouvrir quelques murs, colonnes et séparateurs de voies en béton repérés à l’avance.

Tous s’intéressent à la politique ; certains ont adhéré à LR, l’un dit avoir voté Rassemblement national aux élections européennes. Pour 2022, leur candidat s’appelle Eric Zemmour.

« C’est un regard neuf », dit Anne-Lys Falicon, étudiante en stylisme-modélisme de 23 ans, habituée des séances de collage à l’aube ou à la nuit tombée. « C’est un personnage intéressant qui pourrait être en politique, se présenter et être président », ajoute celle qui n’a jamais rencontré le polémiste, qu’elle a découvert et apprécié en tant que chroniqueur sur Cnews.

A en croire deux récents sondages Harris Interactive mesurant les intentions de vote à six mois de l’élection d’avril 2022, Eric Zemmour aurait des chances de se qualifier pour le deuxième tour avec Emmanuel Macron – les deux hommes ne sont toujours pas officiellement candidats.

« Il comble un vide politique », estime Valentin, 20 ans, étudiant en Sciences politiques. « Il est le seul à pouvoir réunir les électorats Rassemblement national et Les Républicains alors qu’aucun candidat de ces partis ne semble en mesure de séduire l’autre électorat. »

« RADICAL », PAS « EXTRÉMISTE »

Au passage des militants, des autocollants « En 2022 je vote Zemmour » et « Zemmour président » fleurissent sur le mobilier urbain. Les affiches « Z 2022 » recouvrent parfois celles du candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan – à qui Eric Zemmour siphonne une partie de l’électorat selon les enquêtes d’opinion -, elles-mêmes barrées d’autocollants hostiles : « Le fascisme, combattons-le ».

« La honte », lance un automobiliste en passant devant le petit groupe. « La France aux Français », crie un autre avec un coup de klaxon approbateur.

« Il y a une différence entre ‘la France doit rester la France’ et ‘la France aux Français' », assure Foucaud. « ‘La France aux Français, ça ne veut rien dire. Ce qui compte c’est que les gens s’assimilent », renchérit Emmanuel.

Léonard, 21 ans, étudiant en droit à la faculté parisienne d’Assas, se considère comme « radical dans le sens où je vais à la racine des maux qui rongent mon pays », mais pas « extrémiste ».

« Au niveau de ma famille, pas de problème, pas de problème non plus avec mes amis même s’ils ne sont pas d’accord avec moi, à la fac ça va. Maintenant, oui, je pense que c’est beaucoup plus difficile d’être militant pour Eric Zemmour que pour Emmanuel Macron par exemple. »

Parmi les considérations d’Eric Zemmour, déjà condamné pour incitation à la haine raciale, Anne-Lys Falicon approuve l’idée d’obliger à donner aux enfants un prénom d’origine française, choisi dans le calendrier.

« Si un jeune garçon s’appelle Kevin, il va être stigmatisé par son prénom parce que c’est un prénom anglo-saxon alors que s’il s’appelle Antoine ou Paul, il n’aura pas ce problème », juge-t-elle.

Quand le jour se lève, les passants se retrouvent face au visage du polémiste que beaucoup ont découvert récemment.

« Il y a quelques mois il était presque inconnu. Il a grimpé d’une manière formidable mais je me demande si ce n’est pas un effet de mode. Il a l’air très cultivé mais moi personnellement, ce qu’il dit, ça ne me convainc pas », commente Patrick Golicki, retraité parisien.

(Reportage Elizabeth Pineau avec la contribution de Noémie Olive)

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