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L’Asie rend hommage aux victimes du tsunami de 2004

(Reuters) – De nombreuses cérémonies ont été organisées jeudi à travers l’Asie du Sud et du Sud-Est pour honorer la mémoire des 230.000 victimes du tsunami le plus meurtrier de l’Histoire, survenu il y a vingt ans dans l’océan Indien.

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Le 26 décembre 2004, des vagues géantes pouvant atteindre plusieurs dizaines de mètres de hauteur, engendrées par un séisme de magnitude 9,1 au large de Sumatra, avaient balayé et dévasté les côtes d’Indonésie, de Thaïlande, du Sri Lanka, de l’Inde et de neuf autres pays.

Dans la province indonésienne d’Aceh, qui a payé le plus lourd tribut avec 126.000 morts, des centaines de rescapés ou parents de victimes se sont pressés jeudi devant une fosse commune dans le village d’Ulee Lheue pour disperser des pétales de fleurs sur les pierres marquant les emplacements des corps.

Beaucoup étaient en pleurs, s’étreignant les uns les autres.

Certains corps n’ont jamais été retrouvés, comme ceux de l’épouse, des enfants, des parents et des beaux-parents de Nurkhalis. « Même si le temps a passé, le même sentiment continue de nous hanter à cette date, en particulier ceux d’entre nous qui ont perdu leur famille », dit cet homme âgé de 52 ans.

Devant la grande mosquée Baiturrahman dans la ville de Banda Aceh, des centaines de personnes ont observé trois minutes de silence et prié.

Au Sri Lanka, une veillée a eu lieu devant le mémorial de Peraliya, construit en hommage aux 35.000 victimes du tsunami dans le pays.

En Thaïlande, des centaines de personnes se sont recueillies devant le mur érigé à la mémoire des victimes dans le village de Ban Bam Khem, dans la province de Phang Nga (sud), où le tsunami a entraîné la mort de 5.400 personnes, touristes ou résidents.

Parmi elles, Urai Sirisuk, une femme de 62 ans, qui a perdu sa fillette de quatre ans dans la catastrophe.

« Je ne peux pas m’approcher de la mer, même pas mettre mes pieds dans le sable », dit-elle. « Je ne viendrais pas ici si cela n’était pas nécessaire, jamais. La mer m’a pris ma fille. »

(Reportage Yuddy Cahya Budiman, Artorn Pookasook et Uditha Jayasinghe, rédigé par Kay Johnsonn, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Sophie Louet)

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