Joe Biden pour la première fois au côté de Kamala Harris lors d’un meeting en Pennsylvanie
La vice-présidente américaine Kamala Harris a été accompagnée lundi en Pennsylvanie par le président Joe Biden lors d’un meeting de campagne pour la première fois depuis qu’elle l’a remplacé, cet été, comme candidate du Parti démocrate pour l’élection présidentielle du 5 novembre.
En cette journée de Fête du travail aux Etats-Unis, Kamala Harris s’est adressée essentiellement aux « cols bleus » de Pennsylvanie, l’un des Etats considérés comme cruciaux pour le scrutin, plaidant pour que U.S. Steel ne soit pas vendu à des intérêts étrangers.
« U.S. Steel est une compagnie américaine historique, et il est vital pour notre nation de garder des entreprises métallurgiques américaines fortes », a-t-elle dit devant 600 personnes massées dans un auditorium, après avoir été annoncée sur l’estrade par Joe Biden. « U.S. Steel doit rester propriété américaine », a-t-elle insisté.
Le ‘Labour Day’ marque symboliquement un ultime virage dans la course à la Maison blanche. Il est attendu que Kamala Harris et son rival républicain, l’ancien président Donald Trump, intensifient leurs efforts pour convaincre les électeurs, particulièrement dans les Etats dit « bascule » comme la Pennsylvanie, la Géorgie, le Michigan et le Nevada.
Kamala Harris a tenu lundi des rassemblements de campagne à Detroit (Michigan) et à Pittsburgh (Pennsylvanie), cherchant à mettre en exergue son soutien aux ouvriers de l’industrie sidérurgique alors que U.S. Steel Corp a accepté une offre de rachat de 14,9 milliards de dollars du japonais Nippon Steel.
Donald Trump, qui n’a pris part à aucun meeting lundi, a laissé entendre en février qu’il opposerait en cas de victoire électorale son veto à cette fusion, une opération qui inquiète certains ouvriers syndiqués – soit une partie clé de l’électorat en Pennsylvanie et dans les autres Etats de la ‘Rust Belt’ (ceinture de rouille) américaine.
Le prédécesseur de Joe Biden à la Maison blanche participera mercredi à une session de questions-réponses avec des spectateurs de la chaîne de télévision Fox News, avant de tenir en fin de semaine un meeting de campagne dans le Wisconsin.
Un récent sondage Reuters/Ipsos place Kamala Harris devant Donald Trump à l’échelle nationale, avec 45% des intentions de vote contre 41%.
Kamala Harris et son colistier, le gouverneur du Minnesota Tim Walz, espèrent continuer de surfer sur l’enthousiasme suscité par sa candidature en remplacement de Joe Biden, qui a annoncé le 21 juillet mettre fin à sa campagne de réélection après des pressions en ce sens d’élus démocrates.
Sur le meeting organisé lundi par la vice-présidente américaine a toutefois plané l’ombre de la guerre dans la bande de Gaza, où les cadavres de six otages ont été découverts au cours du week-end par l’armée israélienne.
L’annonce a provoqué de vives critiques de la gestion du conflit par l’administration Biden, qui fait partie des médiateurs tentant de sceller un accord de cessez-le-feu et de libération des otages entre Israël et le Hamas palestinien.
Joe Biden a déclaré lundi devant des journalistes qu’il pensait que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’oeuvrait pas suffisamment à la conclusion d’un accord de libération des otages.
Des activistes pro-Palestiniens menacent eux d’accroître la pression sur Kamala Harris lors de la campagne électorale, après s’être rassemblés le mois dernier à Chicago (Illinois) où se tenait la convention nationale démocrate durant laquelle a été formalisée la nomination de la vice-présidente comme candidate du parti pour le scrutin du 5 novembre.
Plusieurs milliers de personnes dénonçant le soutien apporté par Washington à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza ont pris part lundi à une manifestation à New York.
(Reportage de Steve Holland, Jeff Mason et Kanishka Singh, avec James Oliphant, Stephanie Kelly et David Shepardson; version française Jean Terzian)
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