Cameroun : une brigade pour traquer les personnels de santé qui ont fait du Covid-19 un business
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Le Ministère de la santé publique met en œuvre un protocole pour limiter la propagation du covid19 et se lance dans une campagne de sensibilisation et de lutte contre la « chicha » pendant la onzaine de la jeunesse au Cameroun..
C’est sous le thème « jeunesse et participation volontaire aux grands défis du Cameroun », que se déroulera la 56e fête de la jeunesse au Cameroun. Ce thème interpelle la jeunesse sur l’importance de leur participation à la réalisation des grands défis du Cameroun et les mets au centre du développement de ceux-ci. Cette jeunesse, considérée comme « fer de lance de la nation », se doit d’impacter positivement le développement du pays par le moyen de ses talents, savoirs faire et connaissances. Pour y parvenir, elle se doit d’être en bonne santé car l’état de santé influence les performances de l’individu et par conséquent influence l’économie. La santé est donc perçue ici comme un grand indice de développement et conscient de cela , le ministère de la santé à l’issu d’un point de presse qui s’est déroulé le 27 janvier conjointement avec le MINJEC,MINSANTE et le MINCOM au ministère de la communication, a établi un protocole de mesures sanitaires pour limiter la propagation du virus à COVID-19 pendant cette onzaine de la jeunesse pour permettre le bon déroulement de la célébration donnant ainsi la possibilité à la jeunesse de bien se déployer et d’exprimer leur potentiel. Celles-ci consistent à la sensibilisation avant et pendant les manifestations ; un test de diagnostic rapide de moins de 24h pour les élèves, étudiants et toutes les autres parties prenantes ; le respect des mesures barrières ainsi que la disposition des dispositifs du lavage des mains. De même, il a envisagé une campagne de sensibilisation à la nocivité et la toxicité de la « chicha » pendant cette onzaine. Et à cet effet une rencontre a eu lieu à la salle de conférence du ministère de la santé publique le 19 janvier 2022.
La chicha encore appelé « water pipe », narguillé, ou hooka selon la région du monde où l’on se trouve, est une pipe à eau permettant de fumer le tabac. Elle est composée de 28% de tabac ; de 70% de mélasse (mélange de liquide spiritueux) et 2% d’arôme varié (pomme, fraise, noix de coco…) qui lui confère un goût qui trompe la vigilance des fumeurs leur donnant un sentiment de pouvoir fumer en sécurité. Elle contient également du chrome, du cobalt et du nickel. Les consommateurs y développent une dépendance due à la présence de la nicotine du tabac. Cette drogue semble être à la mode et touche de plus en plus les jeunes constituant une situation préoccupante car elle nuire gravement non seulement à la sante de l’individu mais aussi de la société. L’OMS estime qu’environ 100 millions de personnes sont concernées par cette drogue dans le monde, principalement les jeunes âgés de 15 à 20 ans et la jeunesse camerounaise n’en est pas épargnée. En effet, des études récentes ont démontré que près de 46% se livrent à cette drogue dans les snacks, les bars et même les domiciles sans en mesurer les conséquences sur leurs vies ainsi que de celles qui les entourent. Or selon l’OMS, le fumeur de la pipe à eau et celui exposé à la fumée passive provoquée par la pipe à eau encourent des mêmes risques que le fumeur de cigarette. Il est démontré que la chicha augmente les risques de cancer du poumon, des lèvres, de la vessie et des voies aéro-digestives supérieures. L’OMS estime également qu’une cigarette est fumée en 8 à 12 bouffés sur une durée de 5 à 7 min tandis qu’une chicha est fumée en 50 à 200 bouffées sur une durée de 40 à 60 min. La chicha expose les fumeurs à des quantités de fumés beaucoup plus importantes que celles des cigarettes. La fumée de la chicha libère lors de la combustion près de 4000 substances chimiques, dont nombre d’entre elles sont toxiques, irritantes et cancérigènes. Elle contient les métaux qui proviennent du tabac, mais aussi du charbon, du revêtement du fourneau et de la colonne, du tuyau ou encore de la feuille d’aluminium utilisée. L’office français du tabagisme (OFT) a démontré que la fumée de la chicha délivre autant de monoxyde de carbone que 15 à 52 g de cigarettes et autant de goudron que 27 à 102 cigarettes.
Selon le rapport du ministère de la santé publié le 19 janvier par Edwige AKAMBA , CELCOM MINSANTE, Le ministère de la santé du Cameroun dans la lutte contre ce facteur qui nuire gravement à la santé la société envisagés des mesures ci-après: mener une campagne de communication battante pendant la onzième de la jeunesse pour informer la jeunesse sur la nocivité et la toxicité de la chicha ;faire interdire sa consommation dans les espaces publics et clos, procéder à la fermeture des débits de boissons autours des établissements scolaires ;concocter un solide dossier scientifique qui faciliterait la prise de décision par le politique afin d’évoluer vers le processus d’un vote de loi interdisant son importation et sa consommation sur le territoire national.
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