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L’aversion au risque nuit aux actions et profite au dollar

Wall Street est attendue en baisse et les Bourses européennes reculent à mi-séance vendredi, la dégradation de la situation sanitaire dans plusieurs pays d’Asie, qui nourrit les craintes pour la reprise économique, prolongeant l’épisode d’aversion au risque qui a dominé la semaine.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en recul de 0,39% pour le Dow Jones, de 0,38% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,21% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 0,33% à 6.584,29 points vers 10h45 GMT mais se maintient au-dessus du plus bas de trois semaines touché jeudi à 6.560,74. A Londres, le FTSE 100 cède 0,19% et à Francfort, le Dax recule de 0,41%.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,13%, le FTSEurofirst 300 de 0,23% et le Stoxx 600 de 0,21%.

Ce dernier affiche pour l’instant un repli de plus de 2% depuis le début de la semaine, sa pire performance hebdomadaire depuis fin février.

Plusieurs pays asiatiques, de l’Australie au Vietnam en passant par la Corée du Sud et le Japon, ont annoncé ces dernières heures de nouvelles restrictions sanitaires face à l’augmentation du nombre de cas de contamination par le coronavirus.

« Le variant Delta reste pour l’instant la principale préoccupation des investisseurs et avec la question de la diminution de l’efficacité des vaccins, il rend les risques autour des perspectives économiques bien plus prononcés qu’il y a quelques mois seulement », estime Henry Allen, analyste de Deutsche Bank, dans une note aux clients de la banque.

Cette situation s’ajoute aux tensions géopolitiques autour de l’Afghanistan, au durcissement de l’encadrement des entreprises chinoises dans plusieurs secteurs et aux indicateurs publiés ces derniers jours, aux Etats-Unis et en Chine notamment, qui font craindre à certains investisseurs un ralentissement de la croissance économique d’ici la fin de l’année alors que les grandes banques centrales, Réserve fédérale américaine en tête, se préparent à réduire leur soutien aux marchés.

Sur ce dernier front, les perspectives pourraient se préciser en fin de semaine prochaine à l’occasion du séminaire de banquiers centraux de Jackson Hole, dont le point d’orgue devrait être l’intervention de Jerome Powell, le président de la Fed, le 27 août.

En Europe, l’annonce d’une hausse de 10,4% sur un an, plus forte qu’attendu, des prix à la production en Allemagne en juillet pèse par ailleurs sur le Dax.

VALEURS EN EUROPE

Les replis sectoriels les plus marqués sur les Bourses européennes affectent le compartiment automobile, dont l’indice Stoxx cède 1,29%, et celui de l’alimentation et des boissons (-0,68%).

A Paris, Pernod Ricard et Rémy Cointreau cèdent respectivement 2,14% et 2,34% dans le sillage des producteurs chinois de spiritueux, dont l’indice de référence a chuté de 6,94% sur des craintes de durcissement de la réglementation du secteur.

A la hausse, le distributeur britannique Marks & Spencer bondit de 11,74%, de très loin la meilleure performance du Stoxx 600, après avoir relevé sa prévision de bénéfice annuel.

Son concurrent et compatriote Morrisons (+4,23%) profite du feu vert donné par son conseil d’administration à l’offre de rachat soumise par le fonds américain Clayton, Dubilier & Rice.

TAUX Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans, à 1,2333%, poursuit son recul, un mouvement favorisé par le regain d’intérêt des investisseurs sur les actifs jugés les plus sûrs.

En Europe, ceux des emprunts d’Etat de référence sont pratiquement inchangés, à -0,495% pour le Bund allemand à dix ans et -0,146% pour l’OAT française de même échéance.

CHANGES

L’aversion au risque nourrie par la situation sanitaire et les perspectives d’évolution de la politique monétaire américaine continuent de bénéficier au dollar, qui a atteint son plus haut niveau depuis début novembre face à un panier de référence (+0,03%).

La prolongation des mesures de confinement en Australie et en Nouvelle-Zélande pénalise une nouvelle fois leurs monnaies tandis que le dollar canadien souffre des craintes de voir la pandémie freiner la reprise et donc la demande de matières premières.

L’euro, lui, est quasi stable face au billet vert à 1,1681 après être tombé jeudi à 1,16655, son plus bas niveau depuis le 4 novembre dernier.

PÉTROLE

Le marché pétrolier recule pour la septième séance consécutive, un repli qui l’a ramené à son plus bas niveau depuis trois mois, et il s’achemine vers une chute de plus de 5% sur l’ensemble de la semaine, conséquence des craintes liées à l’impact du variant Delta sur la demande.

Le Brent abandonne 0,71% à 65,98 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,63% à 63,29 dollars.

La baisse du Brent par rapport à son pic de début juillet à près de 78 dollars dépasse désormais 15%.

(Reportage Marc Angrand, avec Simon Jessop à Londres, édité par Blandine Hénault)

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