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Veolia vise à augmenter ses bénéfices d’un cinquième après le rachat de Suez

La société de gestion de l’eau et des déchets Veolia a déclaré jeudi s’attendre à ce que son bénéfice net courant augmente de plus de 20% cette année après la finalisation du rachat de son principal rival, Suez.

Le groupe, qui a obtenu en décembre l’approbation des autorités européennes de la concurrence pour cette opération de 13 milliards d’euros, prévoit de porter son bénéfice net courant 2022 à environ 1,1 milliard d’euros, contre 896 millions l’an dernier.

Il table sur une augmentation de près de 10 milliards d’euros de son chiffre d’affaires, qui a atteint 28,51 milliards 2021.

Le groupe, qui a bouclé son offre publique d’achat sur les actions de Suez fin janvier, attend toujours l’approbation du régulateur financier britannique. Le PDG, Antoine Frérot, a déclaré à la presse que le régulateur s’était donné jusqu’à l’été pour terminer l’enquête.

Le Royaume-Uni représente un peu moins d’un milliard d’euros de revenus annuels pour Suez, a-t-il précisé.

Nicolas Bouthors, analyste chez Alphavalue, a déclaré que les prévisions du groupe correspondaient à un « consensus agressif », et a salué les bons signaux sur l’intégration de Suez.

A 9h42, le titre gagnait 2,40%, surperformant nettement l’indice CAC 40 (+0,50%).

Le principal impact de la guerre en Ukraine devrait provenir d’un ralentissement économique mondial, a-t-il ajouté.

Veolia a déclaré que ses prévisions, qui comprennent une croissance du bénéfice de base de 4 à 6%, supposent que la guerre ne s’étende pas au-delà de l’Ukraine et qu’il n’y ait pas de changements significatifs dans l’approvisionnement énergétique de l’Europe.

L’entreprise emploie 350 Ukrainiens, réparties entre Kiev, Ternopil et Tchernivtsi, qui, selon le PDG, continuent à assurer la collecte des déchets.

En Russie, le groupe emploie 2.000 personnes, de nationalité russe.

« Veolia doit respecter les sanctions », a déclaré Antoine Frérot. « Nous produisons des services essentiels avec du personnel russe et des ressources entièrement sur place ».

Les deux pays apportent ensemble environ 120 millions d’euros de revenus.

Veolia a également proposé une hausse de 43% du dividende, à un euro par action.

(Reportage Sarah Morland et Dagmarah Mackos, édité par Marc Angrand et Jean-Michel Bélot)

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