Macron s’émeut de « l’atrocité » du meurtre de Lola, la famille invite au respect
PARIS (Reuters) – Emmanuel Macron s’est ému vendredi de « l’atrocité » du meurtre de Lola, une collégienne de 12 ans tuée le 14 octobre à Paris, estimant après une semaine de controverses politiques sur le sujet que sa famille avait « avant tout besoin du respect et de l’affection de la Nation ».
« Qu’est-ce qui nous touche tous? C’est l’atrocité de ce crime et c’est aussi ce qu’il a à la fois d’inqualifiable et d’absolu », a déclaré le chef de l’Etat lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil européen de Bruxelles.
« Quand on est face au mal radical et qu’on fait l’expérience que c’est possible dans notre société, et que c’est là, c’est ça qui est vertigineux », a-t-il poursuivi en réponse à la question d’un journaliste.
« Je pense que tous les parents vivent dans leur chair ce que vivent les parents de Lola. La peur pour un enfant qu’on dépose à l’école, la peur pour un enfant qui rentre à la maison en sortant des classes », a souligné le président.
« Je pense qu’elle [la famille de Lola] a d’abord et avant tout besoin du respect et de l’affection de la Nation », a-t-il ajouté.
C’est la première fois que le chef de l’Etat, qui a reçu mardi la famille de la victime à l’Elysée, s’exprime publiquement sur ce drame qui a conduit l’extrême droite et une partie de la droite à accuser le gouvernement de « laxisme migratoire », la meurtrière présumée, d’origine algérienne, étant sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Au lendemain d’une manifestation à Paris organisée par une association proche de Reconquête!, le parti d’extrême droite d’Eric Zemmour qui était présent, la famille de la jeune fille a demandé par communiqué que « cesse instamment, et soit retirée, toute utilisation du nom et de l’image de leur enfant à des fins politiques ».
Le Rassemblement national avait également organisé jeudi un rassemblement silencieux devant l’Assemblée nationale.
Les obsèques de l’adolescente sont prévues lundi après-midi à Lillers, dans le Pas-de-Calais.
(Rédigé par Sophie Louet, édité par Tangi Salaün)