L’Italie relève ses prévisions de déficit alors que la croissance ralentit
À l'heure de l'intelligence artificielle et des fake news, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien, un média sérieux reconnu par l'Etat. Faites un don ICI.ROME (Reuters) – Le gouvernement italien a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour cette année et l’année prochaine et a relevé ses objectifs de déficit budgétaire, la remontée des taux d’intérêt pesant sur l’économie tandis que des incitations coûteuses à la rénovation énergétique pèsent sur les finances publiques.
L’Italie, dont la dette est, rapportée au PIB, la deuxième plus importante de la zone euro, inquiète les investisseurs.
La détérioration des perspectives économiques constitue un défi de taille pour la présidente du Conseil Giorgia Meloni, qui doit trouver un moyen de financer les réductions d’impôts promises dans le budget 2024, attendu le mois prochain, sans déclencher de vente massive de titres italiens.
L’écart de taux entre les obligations italiennes et allemandes à 10 ans, qui reflète le sentiment de marché sur l’Italie, a dépassé mercredi 195 points de base, son niveau le plus élevé depuis le début du mois de mai.
Dans son document économique et financier (DEF), qui pose le cadre économique du budget, le Trésor prévoit que le PIB de la troisième économie de la zone euro augmentera de 0,8% cette année, en baisse par rapport à la projection de 1% faite en avril.
L’objectif de croissance pour l’année prochaine a été ramené de 1,5% à 1,2%.
« Les perspectives ont changé en raison de deux facteurs : la politique monétaire restrictive de la Banque centrale européenne (BCE) et la guerre en Ukraine », a déclaré le ministre de l’Économie, Giancarlo Giorgetti, aux journalistes après que le cabinet a approuvé les nouvelles prévisions.
Le gouvernement a relevé son objectif de déficit pour 2023 de 4,5% à 5,3% du PIB, l’effet du ralentissement économique sur les comptes de l’État étant exacerbé par des incitations coûteuses à la rénovation énergétique des logements.
Ces incitations, qui prennent la forme de crédits d’impôt, ont été introduites avant l’entrée en fonction de Giorgia Meloni l’année dernière et ont contribué à un fort rebond de la croissance en 2021 et 2022.
Ces mesures ont coûté néanmoins 54 milliards d’euros, 2,8% du PIB, rien que l’année dernière, alors que le déficit dépassait largement son objectif de 8% du PIB.
L’objectif de déficit pour 2024 a été relevé dans le DEF à 4,3% du PIB, contre 3,7% précédemment.
La dette publique devrait rester stable à environ 140% du PIB jusqu’en 2026.
MARGE DE MANŒUVRE EN MATIÈRE DE DÉPENSES
Selon les tendances actuelles, le déficit budgétaire de l’année prochaine devrait s’élever à 3,6% du PIB, a déclaré Giancarlo Giorgetti, bien inférieur à l’objectif de 4,3%.
La différence représente une marge de manœuvre de plus de 14 milliards d’euros que Giorgia Meloni peut utiliser pour financer des réductions d’impôts pour les bas et moyens salaires, ainsi que d’autres mesures de relance dans le budget.
« Toutes les ressources dont nous disposons serviront à soutenir les bas salaires, à réduire les impôts et à aider les familles », a déclaré Giorgia Meloni sur Facebook.
L’objectif d’un déficit de 5,3% du PIB en 2023 offre une marge de manœuvre de 2 milliards d’euros, le déficit budgétaire de cette année devant atteindre 5,2%.
L’Italie est l’un des pays de la zone euro les plus réticents à tenir compte des appels de la BCE à mettre fin aux politiques budgétaires expansionnistes.
Rome doit présenter son plan budgétaire avant le 15 octobre à la Commission européenne, qui souhaite réintroduire l’année prochaine des règles modifiées en matière de finances publiques, les anciennes ayant été suspendues en 2020 en raison de la pandémie de COVID-19.
Le gouvernement a déclaré dans un communiqué qu’il pensait que ses nouveaux objectifs de déficit plus élevés n’enfreindraient pas les nouvelles règles de l’UE.
Le DEF prévoit que le déficit ne repassera sous la barre des 3% du PIB qu’en 2026.
La dette publique de l’Italie devrait atteindre 140,1% du PIB l’année prochaine. La poussée de l’inflation au cours des deux dernières années a contribué à réduire le ratio dette/PIB, car elle gonfle le PIB nominal.
« La dette s’est considérablement stabilisée, car de 140,2% du PIB en 2023, nous devrions arriver à 139,6% en 2026 », a déclaré Giancarlo Giorgetti.
(Reportage Giuseppe Fonte, Gavin Jones, avec la contribution d’Angelo Amante, Federico Maccioni, Antonella Cinelli, Sara Rossi ; version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)
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