Au Myanmar, les chrétiens fuient les combats entre les milices chrétiennes et l’armée birmane
Au Myanmar, les combats entre les milices chrétiennes et l’armée birmane poussent de nombreux chrétiens à fuir, y compris vers l’Inde voisine où ils font l’expérience d’un accueil chaleureux dans l’État fédéré majoritairement chrétien du Mizoram. Notre organisation partenaire a fourni une aide d’urgence à plusieurs centaines d’entre eux.
Depuis le coup d’État de février 2021, la guerre civile ne connaît pas de trêve au Myanmar. Mais le pouvoir de l’armée s’effrite, car différentes milices locales, dont la Force de défense du peuple (PDF), se sont regroupées pour lutter ensemble contre la junte. C’est le cas dans l’État Chin à majorité chrétienne.

Un jeune soldat des Forces de défense du peuple au Myanmar. csi
Avant chaque attaque contre l’armée dans cet État fédéré, la PDF informe les villageois et leur demande d’évacuer la zone afin d’éviter les dommages collatéraux sur les civils. En conséquence, des dizaines de milliers de personnes ont déjà fui vers l’Inde voisine. Il s’agit avant tout de femmes et d’enfants qui trouvent refuge dans le petit État fédéré du Mizoram, au nord-est de l’Inde, une région peuplée à plus de 85 % par des chrétiens.
Le gouvernement du Mizoram se montre bienveillant à l’égard des réfugiés birmans. Il refuse par exemple la construction d’une clôture que le gouvernement indien a prévu d’ériger sur ses 1 500 kilomètres de frontière avec le Myanmar.
Cette attitude bienveillante est également perceptible dans les ONG. Dans la ville de Champhai, l’organisation partenaire de CSI, le Ferrando Integrated Women Development Center (FIWDC), gère une école dans laquelle est enseignée la langue mizo en plus de l’hindi et de l’anglais. Les enfants réfugiés de l’État Chin birman peuvent ainsi s’intégrer plus rapidement dans la société du Mizoram. Le FIWDC a également mis à disposition de quelques familles de réfugiés un logement sur son terrain.
La misère règne
La détresse des réfugiés est immense, aussi bien à Champhai que dans la ville frontalière de Zokhawthar. « Ce sont surtout les denrées alimentaires et les équipements médicaux qui font défaut. De plus, de nombreuses femmes qui ont besoin d’une assistance médicale urgente doivent y renoncer par manque de moyens financiers », explique Anugrah Kumar *, un collaborateur indien de CSI qui a visité ces deux villes. Ainsi, le jour même où il se trouvait dans le camp de réfugiés de Zokhawthar, deux personnes sont mortes à cause de problèmes de santé non traités.
En collaboration avec le FIWDC, CSI a apporté son soutien aux chrétiens chin de Champhai et de Zokhawthar en leur fournissant des denrées alimentaires et des médicaments. Le FIWDC gère également une banque alimentaire qui propose aux réfugiés de la nourriture à la moitié du prix du marché.
Reto Baliarda
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