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L’église évangélique Impact Centre Chrétien (ICC) porte plainte contre la Miviludes

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L’église évangélique Impact Centre Chrétien (ICC) annonce avoir déposé une plainte devant le juge d’instruction du tribunal de Paris contre la La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

En ligne de mire : le rapport annuel 2024 de la MIVILUDES, dans lequel ICC est explicitement désignée comme auteur de « dérives sectaires ».

De graves accusations jugées diffamatoires, sans fondement, et manifestement orientées, qui portent atteinte à la réputation de l’une des plus grandes Églises de France.

Par cette offensive judiciaire, Impact Centre Chrétien sort de sa réserve pour défendre son honneur ; elle intervient alors que la Miviludes est depuis plusieurs mois sous le feu de vives critiques.

Dans un réquisitoire signé en mai 2025, le Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) dénonce en effet, les « méthodes opaques » de l’agence gouvernementale française, qui a d’ailleurs été condamnée à plusieurs reprises pour des « erreurs de faits ».

Et c’est précisément l’absence de faits avérés qu’Impact Centre Chrétien compte prouver devant la loi, car la Miviludes n’en est pas à son premier coup d’éclat :

– ⁠Le 14 juin 2024, le tribunal administratif de Paris a exigé la suppression de passages diffamatoires visant les Témoins de Jéhovah, pour « inexactitudes » et absence d’objectivité.

– ⁠Le 21 février 2025, la même juridiction a contraint la Miviludes à retirer la mention « dérives sectaires constatées » dans le rapport sur le kibboutz de Malrevers, jugeant le qualificatif infondé et mensonger.

– ⁠Le 16 mai 2025, la MIVILUDES a été condamnée à verser 1 500 euros à la Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience (CAP pour la Liberté de Conscience, CAPLC) pour des informations « trompeuses » contenues dans son rapport.

« Trompeuses », « inexactes », « infondées » : c’est un narratif visiblement controversé qui se juxtapose désormais à la Miviludes, avec en toile de fond la question légitime de la frontière entre vigilance de l’État et atteinte à la liberté de culte.

Jusqu’où l’État peut-il aller dans sa vigilance? La Miviludes va devoir répondre de ses accusations, face à ICC, qui dans sa plainte, s’est constituée partie civile et entend obtenir réparations.

A propos d’ICC

Impact Centre Chrétien (ICC) est une église protestante évangélique française fondée par les pasteurs Yves Castanou et Yvan Castanou. Elle est membre de la Communauté des Églises d’expressions africaines en France (CEAF), qui est affiliée à la Fédération protestante de France (FPF).

A propos de la Miviludes

La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) est un organisme de l’État français, créé en 2002 dans le but d’observer et d’analyser le phénomène des dérives sectaires, d’informer le public sur les risques qu’elles représentent et de coordonner l’action préventive et répressive des pouvoirs publics. La Miviludes est rattachée au ministère de l’Intérieur depuis le 15 juillet 2020.
Afin de renforcer la lutte contre les dérives sectaires et améliorer l’accompagnement des victimes, la Miviludes est dotée d’un statut législatif en 2024, alors qu’elle n’existait jusque-là que sur la base d’un décret présidentiel.
L’institution a essuyé de nombreuses critiques ces derniers mois.
Le célèbre sociologue des religions Olivier Bobineau dénonce le fait que « la Miviludes amalgame secte, phénomène sectaire et dérive sectaire, sans en donner aucune définition. »
En août dernier, le directeur du Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) a cosigné un sévère réquisitoire contre la Miviludes en fustigeant des « méthodes opaques » et des « données imprécises ».
Les experts suisses du CIC ont observé ces dernières années dans la littérature de la Miviludes un « glissement sémantique » des « dérives sectaires » vers un « risque de dérives sectaires ».  Ils considèrent cette évolution comme dangereuse, car les « risques de dérives sectaires » peuvent être repérés presque partout. Ils ne comprennent pas pourquoi un simple « risque » devrait justifier la stigmatisation publique et la répression de la Miviludes.

Selon le CIC, toutes les organisations [religieuse, spirituelle, politique, sportive et même scientifique] peuvent être considérées comme étant « à risque » de dérives sectaires. Un risque n’étant par définition jamais nul, toute organisation peut être qualifiée « à risque de dérive ». De ce point de vue, le choix d’en désigner une plutôt qu’une autre renvoie aux motivations non juridiques, contestables et méthodologiquement peu explicitées de cette décision qui incombe à la Miviludes. La situation est d’autant plus troublante que le seuil décisionnel qui justifie de déclarer un groupe comme à risque de dérives sectaires n’est pas clairement précisé par la Miviludes.

En résumé, puisque toute organisation peut être accusée de « dérives sectaires », qui est accusé et qui ne l’est pas est décidé par la Miviludes sur la base de critères qui ne sont pas clairement explicités.

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