Tsahal étend sa « zone de sécurité » à la périphérie de Gaza
JÉRUSALEM (Reuters) – Les troupes israéliennes ont pénétré dans une zone du nord de la bande de Gaza afin d’étendre une « zone de sécurité » à la périphérie de l’enclave, a déclaré Tsahal vendredi, quelques jours après que le gouvernement a annoncé son intention de s’emparer de vastes zones du territoire palestinien.
Les soldats menant l’opération à Chedjaïa, une banlieue située à l’est de la ville de Gaza, laissent les civils sortir par des couloirs conçus à cet effet, a dit l’armée israélienne.
Des images diffusées sur des réseaux sociaux montrent un char israélien posté sur la colline Al Muntar, une position qui surplombe la ville de Gaza. Selon un responsable médical joint par messagerie, les bombardements sont incessants.
L’armée israélienne a émis jeudi des ordres d’évacuation conduisant des centaines d’habitants à quitter la zone, emportant avec eux quelques effets personnels.
Dans la ville de Gaza, des habitants font état de frappes israéliennes sur une usine de dessalement d’eau qui approvisionne le quartier d’Al Touffah.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, les forces israéliennes ont tué au moins 30 personnes vendredi. Une famille de 19 personnes a ainsi été décimée lorsqu’une frappe a détruit le bâtiment dans lequel elle résidait.
L’armée israélienne affirme que ce bâtiment était utilisé comme centre de commandement et de contrôle par les militants du Hamas, une allégation qu’elle avance régulièrement et que réfute le mouvement palestinien.
Israël n’a pas précisé son objectif à long terme pour les régions dont il est en train de s’emparer, mais pour la population de Gaza, l’objectif est clair : inciter les habitants de l’enclave à la quitter.
Les troupes israéliennes ont repris leurs opérations à Gaza le 18 mars, après une trêve de deux mois. Le gouvernement a prévenu que l’opération se poursuivrait jusqu’à ce que les 59 otages encore détenus à Gaza soient restitués. Le Hamas dit qu’il ne les libérera que dans le cadre d’un accord mettant définitivement fin à la guerre.
(Rédigé par James Mackenzie; version française Nicolas Delame, édité par Blandine Hénault)
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