Wall Street vue en baisse, pleins feux sur l’emploi américain
par Pauline Foret et Mara Vilcu
(Reuters) – Wall Street est attendue en baisse vendredi, au lendemain d’une séance chômée, tandis que les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé, la prudence l’emportant avant la publication du rapport sur l’emploi américain.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en recul de 0,14% pour le Dow Jones, de 0,24% pour le Standard & Poor’s-500 et de 0,3% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,23% à 7.507,71 points vers 12h43 GMT. A Francfort, le Dax avance de 0,3% tandis qu’à Londres, le FTSE 100 cède 0,42%.
L’indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,14% tandis que le FTSEurofirst 300 recule de 0,11% et le Stoxx 600 de 0,13%.
Le très attendu rapport sur l’emploi américain sera publié à 13h30 GMT. Les analystes s’attendent à ce qu’il indique des créations de 160.000 emplois en décembre et une stabilité du taux de chômage à 4,2%.
Des chiffres plus élevés pourraient accélérer l’ascension des rendements obligataires américains et renforcer le dollar, accentuant la pression sur d’autres monnaies en difficulté telles que l’euro ou la livre sterling.
Le rendement à dix ans des bons du Trésor se rapproche de plus en plus du seuil de 4,739%, un niveau qui pourrait le propulser vers la barre de 5% qui n’a plus été observée depuis 2007.
En Europe, les tensions restent vives sur les actifs britanniques sur fond d’inquiétudes autour de l’économie du pays et ses finances publiques.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
L’administration de Joe Biden souhaite imposer de nouvelles restrictions sur les exportations de puces utilisées pour l’intelligence artificielles, mesures qui pourraient être annoncées dès vendredi, selon des informations de presse. NVIDIA perd 1,1% avant l’ouverture.
Delta Air Lines a déclaré vendredi s’attendre à ce que 2025 soit l’année la plus rentable de ses 100 ans d’existence, grâce à la forte demande pour ses billets « premium » et à l’amélioration du pouvoir de fixation des prix du secteur.
VALEURS EN EUROPE
À Paris, Ubisoft perd 4,62% après avoir annoncé le report du dernier jeu de sa franchise Assassin’s Creed et l’abaissement de ses objectifs financiers.
Ambu A/S s’envole de 13,52%, se hissant au sommet du Stoxx 600 après avoir publié ses résultats préliminaires pour le premier trimestre et relevé ses perspectives annuelles.
TAUX
Après la fermeture de Wall Street jeudi pour les funérailles de l’ancien président Jimmy Carter, les rendements des bons du Trésor restent élevés avant le rapport sur l’emploi.
Le rendement du Treasury à dix ans prend 1,7 pb à 4,6977%, tandis que celui du titre à deux ans progresse de 2,7 pb à 4,2890%.
En Europe, le rendement du dix ans allemand suit la marche, se renforçant de 2,8 pb à 2,5590% et celui du taux à deux ans de 2,6 pb à 2,2560%.
CHANGES
Le dollar est stable mais flirte toujours avec des plus hauts de plus de deux ans, soutenu par des rendements obligataires élevés et les attentes d’une nouvelle série de chiffres solides sur l’emploi aux États-Unis.
La livre sterling, plombée par les inquiétudes autour de l’économie britannique, perd 0,11% face au dollar et 0,02% face à l’euro.
PÉTROLE
Les prix du pétrole grimpent et sont en passe d’enregistrer une troisième semaine consécutive de hausse alors que les opérateurs se concentrent sur la possibilité que l’offre soit perturbée par de nouvelles sanctions contre la Russie et l’Iran.
Le Brent progresse de 2,94% à 79,18 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) bondit de 3,02% à 76,15 dollars.
(Rédigé par Pauline Foret et Mara Vilcu, édité par Blandine Hénault)