L’Europe finit dans le rouge, retour des craintes sur l’inflation
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Diana Mandia
(Reuters) – Les Bourses européennes ont terminé en baisse mercredi, plusieurs indicateurs récents et l’annonce de l’extension des réductions de la production de pétrole par l’Arabie saoudite et la Russie faisant craindre une inflation plus persistante que prévu.
À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,84% à 7.194,09 points. Le Footsie britannique a perdu 0,16% et le Dax allemand 0,19%.
L’indice EuroStoxx 50 a pour sa part abandonné 0,69%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 0,57% et le Stoxx 600 de 0,56%, accusant sa sixième séance consécutive de repli.
Le sentiment reste dégradé après que la Russie et l’Arabie Saoudite ont décidé de continuer de réduire leur production de pétrole, ravivant les craintes inflationnistes à un moment sensible où le marché pariait sur la possibilité d’une pause dans le cycle de resserrement monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) la semaine prochaine.
De nouveaux signes de faiblesse des économies chinoise et européenne pèsent également sur le sentiment du marché, les investisseurs se demandant combien de temps les principales banques centrales maintiendront des taux d’intérêt élevés pour freiner l’inflation sans pénaliser l’économie.
Klaas Knot, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a déclaré mercredi, cité par Bloomberg, que les marchés pourraient sous-estimer la probabilité d’un nouveau cycle de resserrement et que l’objectif d’inflation de 2% fixé par Francfort pour la fin de 2025 était « le strict minimum ».
Au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre (BoE) est « beaucoup plus proche » de la fin de son cycle de hausses de taux d’intérêt mais les coûts d’emprunt pourraient devoir encore augmenter en raison des pressions inflationnistes persistantes, a déclaré mercredi son gouverneur Andrew Bailey.
De son côté, la Banque du Canada (BoC) a maintenu inchangé mercredi son principal taux d’intérêt à 5%, évoquant une période de croissance économique plus faible.
Le secteur bancaire européen a enregistré mercredi une perte de 1,48%, à son niveau le plus bas depuis huit semaines.
Le secteur des biens personnels et ménagers a pour sa part fini en baisse de 2,13%, certains grands acteurs du luxe, malmenés par les craintes sur l’économie chinoise, étant à l’origine de cette dynamique baissière: Moncler a ainsi perdu 4,9%, Burberry 4,7%, Kering 2,3%, LVMH 3,6%.
Le compartiment des télécoms a en revanche progressé de 0,12%, soutenu notamment par Telefonica (+0,2%) après que le groupe saoudien STC a acquis une participation de 9,9% dans l’ancien monopole public espagnol.
A WALL STREET
A l’heure de la clôture en Europe, le Dow Jones perdait 0,58%, le Standard & Poor’s 500 0,80% et le Nasdaq Composite 1,09%.
Apple recule d’environ 3% après que le Wall Street Journal a rapporté que la Chine avait interdit aux fonctionnaires d’utiliser des iPhones dans le cadre de leur travail.
LES INDICATEURS DU JOUR
Preuve supplémentaire du ralentissement de la croissance, les investisseurs ont appris mercredi que les commandes industrielles allemandes et les ventes au détail en zone euro avaient baissé plus que prévu en juillet.
Aux Etats-Unis, la croissance de l’activité du secteur des services a accéléré en août, montre l’enquête mensuelle de l’Institute for Supply Management (ISM) publiée mercredi, qui signale aussi une solidité des nouvelles commandes et des prix des intrants plus élevés.
CHANGES
Le dollar a atteint mercredi un pic de six mois après que les données de l’indice ISM américain des services ont montré une pression inflationniste persistante.
Le dollar prend ainsi 0,1% face à un panier de devises de référence et l’euro perd 0,09% à 1,071 dollar.
TAUX
Les rendements en Europe ont progressé mercredi avec les craintes inflationnistes.
Le rendement du dix ans allemand a pris presque 5 pb à 2,65%, tandis que celui du taux à deux ans a gagné plus de 8 points à 3,12%.
Les marchés obligataires américains montent également après la publication de l’indice ISM des services.
Le rendement du Treasury à dix ans avance ainsi de 3 points de base à 4,2975%, tandis que le taux à deux ans prend 6 points à 5,02%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont en légère hausse mercredi après avoir diminué plus tôt dans la journée. Ils avaient augmenté de plus de 1% mardi, à la suite de l’annonce des réductions de l’offre par l’Arabie Saoudite et la Russie.
Le Brent prend 0,31% à 90,24 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,55% à 87,1 dollars.
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Blandine Hénault)
Chère lectrice, Cher lecteur,
Pardon de vous interrompre, mais nous sommes dans le dernier trimestre de l’année 2024 et il sera bientôt trop tard pour nous aider dans cette collecte. Nous vous demandons de repenser au nombre de fois où vous avez consulté Chretiens.com et si vous pouvez donner 1 € au Journal Chrétien. Si chaque personne lisant les publications de ce site donnait 1 €, nous atteindrions notre but en quelques semaines.
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Le Journal Chrétien est au cœur de l'information en ligne.
Seuls 3% des lecteurs font des dons, alors si vous avez donné par le passé et si vous appréciez toujours nos publications, renouvelez votre soutien. Si vous n'avez pas encore décidé, rappelez-vous qu'il n'y a pas de petite contribution, tous les dons aident, qu'ils soient de 1 € ou 100 €.
Vos dons sont déductibles d'impôts
Si vous êtes un particulier résidant en France, vos dons sont déductibles à 66% de votre impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % de votre revenu imposable.Si vous êtes une entreprise française assujettie à l’IR ou l’IS, 60% de votre don au Journal Chrétien est déductible de l’impôt sur les sociétés, dans la limite de 5‰ du chiffre d’affaires. La réduction d’impôts sur le montant excédant ce plafond est reportable sur les 5 années suivant celle du don.
Chaque donateur reçoit immédiatement un reçu fiscal émis par J’aime l’info, une association reconnue d’intérêt général, qui a pour objet le soutien au pluralisme de l’information et la défense d’une presse numérique indépendante et de qualité.