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Le présidium du dialogue national suspend les travaux pour discuter avec les absents

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Malgré les contestations, le présidium du dialogue national a été installé le 30 août 2022.

Son président, l’économiste Gali Ngothé Gatta, ancien rebelle, ancien ministre et opposant radical, suspend les travaux pour 2 jours afin d’essayer une ultime main tendue vers les grands absents.

Le 31 août et le 1er septembre 2022 sont consacrés par le présidium à des discussions directes destinées à amener les grands absents à la table du dialogue national. En effet, aussitôt après l’installation du présidium, Gali Ngothé Gatta a proposé la mise sur pied d’une commission ad hoc qui « se joindra aux sages pour discuter avec ceux de nos frères qui ne sont pas avec nous dans la salle : les Wakit Tama, les Transformateurs, les hommes politiques qui ne sont pas encore dans cette salle ».

Le président du présidium prône, en fait, l’inclusion mais aussi la justice et le respect des différences. « Dans nos pratiques antérieures, nous avons commis des erreurs qui ont humilié certains, froissé d’autres. Nous avons créé involontairement de l’injustice qui a occasionné des réactions de mécontentements et de colère. (…) Le présidium va faire quelques aménagements pour corriger les injustices », a annoncé Gali Ngothé Gatta le 30 août dernier. Il justifie sa démarche par le fait que « les Tchadiens sont nombreux et multiples. Nous formons une nation arc-en-ciel dont il faut respecter toutes les composantes ».

L’on se souvient qu’il y a eu beaucoup de tractations quant à la mise en place du présidium. Pour certains observateurs, ces tractations dénotent des tentatives de contrôle des débats par des entités comme l’ancien parti au pouvoir, le Mouvement patriotique du salut (MPS). C’est donc évident que le 28 août dernier, à la diffusion de la liste des 21 membres du présidium proposée par le Comité d’organisation du dialogue national (CODNI) sur la base d’environ 500 propositions, des tensions aient explosé dans la salle, obligeant à une suspension de la séance.

Plusieurs groupes ont aussitôt annoncé leur retrait du dialogue. C’est le cas du comité d’harmonisation constitué de 105 partis politiques et 74 organisations de la société civile. C’est le cas aussi des délégués de 11 ordres professionnels dont les avocats, les architectes, les médecins, les pharmaciens, etc. Des délégués de la société civile, des religieux et des syndicats ont eux aussi menacé de quitter la table du dialogue. Les acteurs opposés au présidium dénoncent une opacité dans la méthodologie de composition de cette liste, un bureau non inclusif taillé à dessein pour contrôler le dialogue.

Depuis l’ouverture solennel du dialogue le 20 août, il y a eu beaucoup de soubresauts et de signaux, en général inquiétants quant à une continuation sereine des travaux. D’entrée de jeu, effectivement, la légitimité du CODNI à présider les séances a été discutée avant qu’un consensus ne soit trouvé. Puis, tout au long de la première semaine du dialogue national inclusif et souverain (DNIS), le mode de prise de décision, le contenu de l’agenda et la mise en place du présidium sont apparus comme des points d’achoppement. Sur l’agenda, par exemple, plusieurs points identifiés lors des négociations à Doha avec les groupes rebelles pour être discutés au DNIS, n’ont pas été inscrits de manière claire.

Même si certains acteurs, à l’image de l’ordre national des pharmaciens et des experts comptables, ont annoncé leur retour à la table des discussions, les soubresauts observés ne vont pas faciliter un changement de position des acteurs n’ayant pas accordé de crédit au DNIS dès le départ. Et si, en plus de ces sceptiques de la première heure venaient s’ajouter d’autres mécontents, l’inclusivité du DNIS, et par ailleurs, sa crédibilité serait définitivement entamée.

C’est pourquoi, il est important de veiller à ce que les manipulations politiques ne finissent pas par obliger des acteurs, notamment les politico-militaires, à quitter le processus. Il est également indispensable de convaincre tous les acteurs impliqués de continuer le processus en leur offrant des gages réels de sincérité. Par exemple, l’idée de faire des réaménagements dans le présidium est salutaire. Le débat sur le règlement intérieur pourrait aussi être réouvert et l’agenda harmonisé en y ajoutant quelques points-clés retenus à Doha,

Par Yamingué Bétinbaye et Hoinathy Remadji

Dr Yamingué Bétinbaye est journaliste au Journal Chrétien et chercheur au Centre de Recherche en Anthropologie et Sciences Humaines (CRASH) ; Dr Hoinathy Remadji est chercheur principal à l’Institut d’Etudes de Sécurité (ISS) basé à N’Djaména, au Tchad.

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