Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité ; C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint D’une huile de joie au-dessus de tes égaux. Hébreux 1,9
Tu as aimé la justice, et tu as haï l’iniquité ; C’est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t’a oint D’une huile de joie au-dessus de tes égaux. Hébreux 1,9 Extrait de la Bible annotée interlinéaire.
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« Nous ne pouvons nier que ce psaume n’ait été composé de Salomon pour ce que là est célébré son mariage avec la fille du roi d’Égypte ; mais aussi il faut confesser que ce qui est ici dit est si excellent qu’il ne peut se trouver en Salomon. Quiconque lira ce verset d’esprit rassis et sans chercher à débattre, il ne niera point que le Messie ne soit appelé Dieu. Et ne faut point qu’on réplique qu’il y a ici un nom qui est aussi commun aux anges et aux juges, car on ne trouvera en lieu quelconque qu’il soit attribué à un seul et simplement, sinon à Dieu. D’avantage, afin que je ne débatte point du mot, où sera le trône qu’on puisse dire être ferme et stable à perpétuité, sinon le seul trône de Dieu ? La perpétuité donc de règne est un témoignage de divinité. Puis après, le sceptre du royaume de Christ est appelé sceptre de droiture, de laquelle chose il y a bien quelques traits en Salomon mais obscurs : à savoir en tant qu’il s’est montré roi juste et amateur d’équité. Mais l’équité et droiture au royaume de Christ s’étend plus avant : à savoir d’autant que par son Évangile (qui est un sceptre spirituel) il nous réforme en la justice de Dieu, car pour ce qu’il aime la justice, il fait aussi qu’elle règne dans les siens. »— Calvin
Tout le passage est cité d’après la version des Septante. L’auteur introduit seulement entre les deux propositions du Hébreux 1.8 une conjonction qui ne se lit pas dans la version grecque : et le sceptre… De plus Codex Sinaiticus, B introduisent une variante : « Et le sceptre de son règne ». Westcott et Hort, Weiss, Nestle préfèrent cette leçon : l’auteur, disent-ils, a modifié le texte des Septante, c’est pourquoi il a ajouté le et qui sépare la seconde proposition, modifiée, de la première, qui est citée textuellement ; les copistes ont corrigé son règne en ton règne pour conformer la citation au texte des Septante. Cependant Tischendorf et la plupart des exégètes conservent ton règne.
Le mot Dieu (Hébreux 1.9), deux fois répété dans le texte hébreu peut se rendre par un vocatif, comme l’ont fait les Septante et l’auteur de notre épître, mais on peut traduire aussi : « C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint » (Comparez La Bible annotée, N. D. E. Ancien Testament). Mais à Hébreux 1.7, l’appellation : ô Dieu ! Est appliquée incontestablement au héros du Psaume. Le nom de Dieu lui est donné parce que le psalmiste considère comme divine, non la personne du roi, mais la royauté perpétuelle et sainte dont il est revêtu (Hébreux 1.5, note). Le titre qu’il donne au prince n’est que l’expression d’une foi vivante en la promesse de Dieu (2 Samuel 7.16).
L’onction avec une huile d’allégresse est l’acte par lequel le Sauveur est investi de la dignité royale et qui lui vaut son titre de Christ. Ce sens est commandé par les derniers mots du verset et n’est point exclu par l’expression spéciale « huile d’allégresse », qui marque la joie et la félicité dont la royauté du Messie sera environnée.
Ceux qui sont appelés ses collègues, ou ses compagnons, sont les autres rois. Quelle que soit leur élévation, aucun d’eux ne l’égale, son onction le met au-dessus de tous, et tous s’empresseront de jeter leurs couronnes à ses pieds. D’autres voient dans ces collègues du Christ les anges (Hébreux 1.5 et suivants) d’autres, avec Calvin, les chrétiens (Hébreux 2.11 et suivants).
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