Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Philippiens 2:3
La rivalité et la vaine gloire sont les implacables ennemies de la communion fraternelle, et empêchent l’unité. Il y a deux façons concrètes de les surmonter. D’abord, ils doivent estimer les autres supérieurs à eux-mêmes, en considérant les points forts et les dons d’autrui, et en se rendant compte de leurs propres faiblesses, échecs et limitations (Romains 12.10).
Le terme rivalité (grec : eritheia) a été utilisé en Philippiens 1.17 et indique dans les deux cas, une ambition personnelle et égoïste, un esprit de division. L’humilité exprimait en grec une disposition basse et servile. Pour le chrétien, par contre, elle est une grande vertu, puisque le Christ lui-même la possédait, comme le montrent les versets 5-8. C’est, de plus, la condition préalable essentielle pour servir les autres, glorifier le Seigneur et garder l’unité de l’Église (cf. Ephésiens 4.1-3).
Le verset 2 apporte en effet des éléments très positifs pour faire de cette unité une réalité, et il veut en outre combattre pour éliminer les éléments de mal qui la détruisent. D’où le verset 3. Il est très possible de faire beaucoup de choses tout à fait justes en elles-mêmes, mais dans un esprit de dispute, comme nous l’avons vu au chapitre 1, où l’on a vu des frères prêchant Christ « par envie et par un esprit de contention » [= de dispute]. De plus, la vaine gloire est un mauvais fruit de la chair qui est profondément enraciné dans le cœur de l’homme déchu. Combien n’avons-nous pas souvent fait ce qui était tout à fait juste, mais avec le secret désir de gagner du crédit et de la gloire parmi nos semblables ? Prenons le temps pour laisser nos consciences répondre, et nous ressentirons l’acuité de ces paroles.
La vaine gloire est la racine d’un bon nombre de conflits et de dissensions qui distraient l’esprit des chrétiens, même de ceux qui, par ailleurs, sont spirituels. Le contraire de la vaine gloire est cette humilité d’esprit qui conduit à estimer les autres supérieurs à nous-mêmes. L’humilité d’esprit conduit en outre à cette largeur d’esprit mentionnée au verset 4. Si je suis centré sur moi, ne cherchant guère que mon propre intérêt et ma propre gloire, je ne considère naturellement que ce qui me concerne. Si inversement je suis centré sur Christ, recherchant Ses intérêts et Sa gloire, je me mets à considérer aussi les choses des autres. Et si les choses des autres sont réellement davantage à la gloire de Christ que ne le sont les miennes, je regarderai plus aux choses des autres qu’aux miennes.
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