Je suis l’Éternel, le Dieu de toute chair. Y a-t-il rien qui soit étonnant de ma part? Jérémie 32:27
À la perplexité de Jérémie, Dieu répond par une promesse extraordinaire. En rappelant ce que Jérémie a dit lui-même – “aucune chose n’est trop difficile pour toi” – l’Éternel fait un reproche au prophète, mais il y ajoute une promesse grandiose : non seulement le peuple reviendra à Jérusalem, mais il sera pleinement rétabli dans son état moral. Juda subira le jugement, mais sa fin sera lumineuse et glorieuse.
Job est amené à dire cela au terme d’une dure épreuve. Il avait pourtant déjà parlé de son Créateur en lui donnant le titre de Tout-Puissant. Mais le fait même de reconnaître la puissance infinie de Dieu l’amenait à achopper sur un mystère qui le dépassait : pourquoi le méchant prospère-t-il, alors que lui-même est dans la misère, bien que sa conscience ne lui reproche rien ? C’est bien souvent qu’on soulève ces objections : Si Dieu est vraiment bon, pourquoi laisse-t-il le mal agir ainsi dans le monde ? S’il est vraiment tout puissant, pourquoi n’intervient-il pas ? Par la foi nous savons que la puissance infinie de Dieu va de pair avec son amour et sa sagesse :
– Dieu déploie sa puissance, mais ce n’est pas sans un but.
– S’il doit juger, il révèle sa grâce au préalable.
– Il n’agit pas d’une manière aveugle, mais avec sagesse, malgré les apparences.
– Le but qu’il poursuit sera atteint un jour, peut-être en faveur de nos descendants.
– Nous en verrons les résultats complets quand toutes choses seront manifestées (1 Corinthiens 4.5).
Dans nos épreuves, ne nous laissons pas séduire par Satan, toujours prompt et habile à tromper les croyants sur les intentions de Dieu, comme dans le cas de Job :
– Dieu te punit, nous dira-t-il, et nous perdons de vue son amour.
– Dieu se trompe, car tu ne méritais pas cela; alors nous doutons de sa sagesse.
– Dieu ne peut pas te guérir et ça ne sert à rien de prier; c’est mettre en doute sa puissance.
Dieu n’agit pas sur le principe du « donnant-donnant » : telle est la leçon qu’il voulait enseigner à Job. Les courants de propre justice qui traversaient les pensées de Job le portaient à croire que Dieu lui devait la bénédiction à cause de sa piété. Il apprend que tout est grâce et qu’être juste, c’est donner raison à Dieu. Cette leçon est pour nous aussi.