Jeux paralympiques: Anne Hidalgo renouvelle son soutien à l’Ukraine et estime que la Russie aurait dû être bannie
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par Julien Pretot
PARIS (Reuters) – La maire de Paris Anne Hidalgo a redit mercredi son soutien à l’Ukraine, alors qu’elle accueillait une délégation de maires du pays, et a déclaré que les athlètes russes et biélorusses auraient dû être bannis des Jeux olympiques et paralympiques.
Quelque 88 Russes et 8 Biélorusses participent aux Jeux paralympiques de Paris sous bannière neutre.
Leurs podiums ne sont pas comptabilisés au tableau des médailles et si un athlète neutre remporte une médaille d’or, l’hymne paralympique est joué.
En 2023, le Comité international paralympique a voté contre le maintien de l’interdiction totale des deux pays, imposée après l’invasion de l’Ukraine en 2022, et les a autorisés à concourir en tant qu’athlètes neutres.
Une décision similaire a été prise pour les Jeux olympiques, le Comité international olympique estimant que les athlètes ne devaient pas être punis pour les actions de leur gouvernement. La Russie a qualifié cette décision d’inacceptable et les conditions de participation de discriminatoires.
« J’aurais souhaité qu’il n’y ait même pas de bannière neutre, mais au moins cela signifie que personne ne les célèbre, qu’ils n’ont pas de visibilité », a déclaré Anne Hidalgo aux maires.
Quelque 140 athlètes ukrainiens participent aux Jeux paralympiques.
Après la victoire d’Ihar Boki sur le 50 mètres nage libre S13, les Ukrainiens Illia Yaremenko et Oleksii Virchenko, qui ont décroché l’argent et le bronze, ont refusé de poser aux côtés du Biélorusse et ont quitté le podium après la diffusion de l’hymne paralympique.
« Nous sommes vraiment engagés à vos côtés depuis le premier jour, depuis l’agression russe contre l’Ukraine. Vous êtes nos amis », a déclaré la maire de Paris lors du rassemblement, visant à promouvoir l’intégration des personnes handicapées.
La délégation ukrainienne comprenait le maire de Poltava, où au moins 50 personnes ont été tuées et 271 blessées mardi lorsque la Russie a frappé un institut militaire avec deux missiles balistiques, ce qui constitue l’attaque la plus meurtrière de l’année.
« Nous avons été touchés, mais nous sommes tous d’autant plus convaincus que nous gagnerons (la guerre) », a déclaré Kateryna Yamchtchikova, maire de la ville.
« Notre tâche est de gagner (la guerre) et nous devons créer des conditions acceptables pour les personnes en situation de handicap afin qu’elles puissent se sentir comme n’importe quel autre citoyen dans notre société », a déclaré Ihor Terekhov, maire de Karkhiv.
(Reportage de Julien Pretot, version française Vincent Daheron, édité par Kate Entringer)
