Selon le Fonds mondial, le Cameroun enregistre des progrès significatifs en termes de prévention, de diagnostic et de couverture thérapeutique pour les maladies citées plus haut. Pour ce qui est notamment du VIH-sida, qui demeure une priorité de santé publique au Cameroun, les données du ministère de la Santé publique disent que le taux de prévalence au Cameroun est passé de 2,7% en 2018 à 2,1% en 2023 soit une chute de 0,6%. Les mêmes données révèlent que plus de 90 % des personnes sous traitement bénéficient d’une suppression virale.
Cependant , bien que les résultats de la riposte à cette pandémie soient globalement satisfaisants vers l’atteinte des objectifs 95-95-95 de l’OMS (95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, 95 % des personnes chez qui le diagnostic a été posé reçoivent un traitement antirétroviral et la charge virale disparaît chez 95 % des personnes sous traitement d’ici 2025), Manaouda Malachie affirme que des « gaps » et des « insuffisances » persistent, notamment dans la coordination et la décentralisation des interventions dans les structures de soins, la délégation des tâches aux acteurs santé et non santé, la rétention du couple mère-enfant et des adolescents dans le continuum de soins, le diagnostic précoce et la gestion des intrants.