La Banque de France abaisse sa prévision de croissance du PIB à 0,7% pour 2025
PARIS (Reuters) – La croissance de l’économie française devrait atteindre 0,7% en 2025, un rythme plus faible qu’attendu précédemment en raison d’une activité moins forte que prévu au premier trimestre et de nouvelles hypothèses techniques moins favorables, a annoncé mercredi la Banque de France (BdF) qui a également abaissé sa prévision pour 2026.
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Dans ses dernières projections macroéconomiques, la banque centrale a abaissé de 0,2 point sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France en 2025 par rapport à ses prévisions de décembre 2024 et de 0,1 point de pourcentage pour 2026 à 1,2%.
Pour 2027, elle vise une croissance du PIB de 1,3%.
La BdF prend désormais en compte les hypothèses de la loi de finances pour 2025 promulguée en février ainsi que le relèvement de 10 points de pourcentage des droits de douane américains sur les importations en provenance de la Chine sans toutefois intégrer ceux touchant le Mexique et le Canada et ceux qui pourraient toucher l’Europe. Surtout, elle ne prend pas en compte les propositions récentes de dépenses pour soutenir la défense en Europe et les réformes envisagées en Allemagne.
La révision de la croissance en 2025 s’explique par une croissance du PIB moins importante que prévu au premier trimestre, de l’ordre de 0,1% à 0,2%, et une demande mondiale révisée à la baisse ainsi que des cours de l’énergie révisés à la hausse, détaille la BdF.
« La croissance en 2025 resterait tirée par la consommation privée, révisée légèrement à la hausse en raison d’un effet d’acquis et d’un ajustement budgétaire qui pèserait moins sur le revenu des ménages », a indiqué la BdF, ajoutant que « ces impacts positifs seraient toutefois partiellement compensés par des comportements toujours attentistes dans le contexte politique et budgétaire actuel ».
L’institution estime que le rebond interviendra en 2026 et 2027 avec une croissance de 1,2% et 1,3%, « voisines du rythme potentiel de moyen terme ».
L’inflation devrait aussi se replier plus fortement que prévu en décembre sur fond de recul des prix de l’électricité et de décélération des prix des services. Elle atteindrait 1,3% sur un an en 2025 et 1,6% en 2026, contre 1,6% et 1,7% précédemment prévu, pour ressortir à 1,9% en 2027.
La Bdf a par ailleurs confirmé le ralentissement du marché du travail attendu en 2025 et 2026, portant le taux de chômage à 7,8%.
L’institution prévient que les aléas autour de ses prévisions sont nombreux, notamment concernant les politiques commerciales américaines. Elle estime l’impact de l’incertitude liée aux mesures tarifaires des Etats-Unis sur le Mexique, le Canada et l’Europe sur le PIB français à -0,1 point pour 2025.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, édité par Blandine Hénault)
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