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Une force occidentale en Ukraine serait une cible légitime pour Moscou, prévient Poutine

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par Vladimir Soldatkin

VLADIVOSTOK/MOSCOU/VILNIUS/WASHINGTON (Reuters) – Le président russe Vladimir Poutine a déclaré vendredi que toute troupe occidentale déployée en Ukraine serait une cible légitime pour Moscou après l’annonce par le président Emmanuel Macron d’une possible « force de réassurance » pour l’Ukraine.

Le chef du Kremlin s’exprimait à l’occasion d’un forum économique à Vladivostok, ville de l’Extrême-Orient russe, au lendemain d’une réunion de la « coalition des volontaires » à Paris, à l’issue de laquelle le président français a déclaré que 26 pays s’étaient engagés à fournir des garanties de sécurité d’après-guerre à l’Ukraine, y compris une force internationale sur terre, sur mer et dans les airs.

Cet avertissement aux alliés de l’Ukraine survient alors que Vladimir Poutine soutient de longue date que l’une des raisons pour lesquelles la Russie est entrée en guerre en février 2022 était d’empêcher Kyiv de devenir membre de l’Otan et que l’organisation puisse déployer ses forces en Ukraine.

« Par conséquent, si des troupes se déploient là-bas, surtout maintenant, lors d’opérations militaires, nous partons du fait que ce seront des cibles légitimes pouvant être détruites », a déclaré Vladimir Poutine.

« Et si des décisions sont prises qui mènent à la paix, à une paix à long terme, alors je ne vois tout simplement aucun sens à leur présence sur le territoire de l’Ukraine, point final », a-t-il insisté.

Les propos de Vladimir Poutine mettent en évidence le fossé entre la position de Moscou et celle de Kyiv et de ses alliés occidentaux sur la forme des futures garanties de sécurité pour l’Ukraine dans le cadre d’un éventuel accord visant à mettre fin à un conflit entamé il y a trois ans et demi.

L’Ukraine recherche un soutien solide de l’Occident pour se protéger contre toute attaque future russe. La France et le Royaume-Uni, qui coprésident une « coalition des volontaires » en soutien à l’Ukraine, ont indiqué qu’ils étaient disposés à déployer des troupes en Ukraine après la fin de la guerre.

Le président américain Donald Trump a déclaré que Washington ne déploierait pas de troupes au sol mais pourrait fournir d’autres formes de soutien, comme une assistance aérienne.

DES GARANTIES POUR LA RUSSIE AUSSI

Pour Vladimir Poutine, des garanties de sécurité doivent être mises en place à la fois pour la Russie et pour l’Ukraine.

« Je le répète une fois de plus, bien sûr, la Russie mettra en œuvre ces accords. Mais, quoi qu’il en soit, personne n’en a encore discuté sérieusement avec nous », a-t-il dit.

Donald Trump, qui a pris ses fonctions en janvier à la Maison blanche avec la promesse de mettre fin rapidement à la guerre, a reçu le mois dernier Vladimir Poutine dans le cadre d’un sommet en Alaska qui n’a abouti à aucune avancée majeure.

Le président ukrainien, Volodimir Zelensky, réclame depuis longtemps une rencontre directe avec Vladimir Poutine afin de mettre fin à cette guerre, la plus meurtrière que l’Europe ait connue depuis 80 ans.

Vladimir Poutine a dit vendredi ne pas voir beaucoup d’intérêt à une telle rencontre car « il sera pratiquement impossible de parvenir à un accord avec le camp ukrainien sur des questions clés ».

Il a toutefois renouvelé l’offre faite en début de semaine de recevoir à Moscou Volodimir Zelensky dans le cadre d’un sommet, assurant garantir la sécurité des responsables ukrainiens.

« J’ai dit : je suis prêt, s’il vous plaît, venez, nous allons fournir des conditions de travail et de sécurité, une garantie à 100% », a-t-il dit.

« Mais s’ils nous disent : ‘nous voulons vous rencontrer, mais vous devez aller ailleurs pour cette réunion’, il me semble que ce sont tout simplement des demandes excessives à notre égard », a-t-il poursuivi.

« Nous sommes prêts à tout type de rencontre. Mais nous ne pensons pas que Poutine soit prêt à mettre fin à cette guerre. Il peut parler, mais ce ne sont que des mots, et personne ne lui fait confiance », a réagi vendredi Volodimir Zelensky, sans évoquer directement la possibilité d’une rencontre à Moscou.

REPRISE DES RELATIONS RUSSIE-USA?

Vladimir Poutine a par ailleurs souligné que la Russie était ouverte à une coopération avec les Etats-Unis en Alaska, mais qu’une décision politique de Washington était nécessaire pour reprendre les relations économiques entre les deux pays.

Les Etats-Unis disposent d’importantes ressources en Alaska, tandis que la Russie possède des technologies efficaces pour une exploitation du pétrole et du gaz dans la région, a expliqué Vladimir Poutine.

Dans une interview publiée vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que le président russe et son homologue américain pourraient se rencontrer à nouveau dans un avenir proche.

« Je suis convaincu que si les présidents le jugent nécessaire, leur rencontre pourra être organisée très rapidement. Tout comme la rencontre en Alaska a été organisée rapidement », a-t-il dit au média Argumenty i Fakty, faisant référence au sommet d’Anchorage du 15 août.

Dmitri Peskov a par ailleurs estimé que la méthode du président américain en matière de diplomatie, basée sur la négociation d’accords commerciaux, était « assez cynique », mais dans un sens positif.

« Trump est beaucoup plus constructif. Il est, au bon sens du terme, assez cynique. Il se dit : ‘Pourquoi se battre si on peut commercer ?’ Et, en se basant sur les intérêts de l’Amérique, il fait tout pour arrêter les guerres », a-t-il déclaré.

Le président américain a cependant déclaré vendredi que l’Inde et la Russie semblaient avoir été « perdues » au profit e la Chine, à l’issue du sommet cette semaine de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) auquel participaient plus d’une vingtaine de dirigeants non-Occidentaux aux côtés du président chinois Xi Jinping.

« On dirait que nous avons perdu l’Inde et la Russie au profit de la Chine la plus profonde et la plus sombre. Qu’ils aient un avenir long et prospère ensemble! », a écrit Donald Trump dans un message publié sur son réseau Truth Social.

BAISSE DE L’AIDE MILITAIRE US

Le département américain de la Défense a informé la semaine dernière les pays européens que le soutien militaire de Washington dans le cadre d’un programme connu sous le nom de Section 333 serait supprimé à compter du prochain exercice budgétaire, a déclaré vendredi un responsable du ministère lituanien de la Défense, Vaidotas Urbelis.

Deux sources proches du dossier ont rapporté jeudi que les Etats-Unis allaient progressivement réduire une partie de leur aide à la sécurité pour les pays européens proches de la frontière avec la Russie, suscitant des inquiétudes parmi les principaux bénéficiaires de cette aide comme la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie.

(Avec la contribution d’Anastasiia Malenko à Kyiv, Olesya Astakhova, Maxim Rodionov, Darya Korsunskaya et Oksana Kobzeva; Andrius Sytas à Vilnius; Susan Heavey à Washington; rédigé par Mark Trevelyan et Gleb Stolyarov; version française Claude Chendjou; édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)

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