Présidentielle en Roumanie, l’extrême droite pourrait accéder au pouvoir
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Luiza Ilie
BUCAREST (Reuters) – Les Roumains sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour de l’élection présidentielle, lors de laquelle le leader de l’extrême droite, George Simion, pourrait accéder au pouvoir.
Le président sortant Klaus Iohannis, fidèle allié de l’Ukraine qui a déjà effectué deux mandats, ne peut plus se représenter.
Les bureaux de vote ouvriront leurs portes à 05h00 GMT. Les sondages de sortie des urnes devraient être diffusés peu après leur fermeture à 19h00 GMT.
Un second tour est prévu le 8 décembre. Les élections législatives doivent se tenir dimanche prochain.
Les sondages d’opinion prédisent un duel entre le Premier ministre Marcel Ciolacu, 56 ans, dirigeant depuis 2019 du Parti social-démocrate, la première formation politique de Roumanie, et le populiste George Simion, 38 ans, président de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), qui s’oppose à toute aide militaire à l’Ukraine.
La Roumanie est membre de l’Union européenne et de l’Otan.
George Simion a présenté l’élection comme un choix entre une classe politique redevable aux intérêts étrangers à Bruxelles, et lui-même, se présentant comme le défenseur de l’économie et de la souveraineté de la Roumanie.
« Nous prenons pour modèle le gouvernement de droite formé en Italie », a dit cette semaine George Simion à la presse étrangère.
De nombreux défis attendent le futur président : une économie européenne au ralenti, un déficit public record au sein des Vingt-Sept, qui devrait nécessiter des mesures fiscales, et l’inconnue du budget de l’Otan sous la présidence à venir du président américain Donald Trump.
Depuis l’invasion de la Russie en Ukraine en février 2022, la Roumanie a permis l’exportation de millions de tonnes de céréales via son port de Constanta, sur la mer Noire, et a fourni une aide militaire à Kyiv, notamment en faisant don d’une batterie de défense aérienne Patriot.
(version française Camille Raynaud)