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Mort de l’émir du Koweït, le prince cheikh Meshal lui succède

KOWEÏT (Reuters) – L’émir du Koweït, cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah, est mort samedi à l’âge de 86 ans, selon la cour royale, un peu plus de trois ans après avoir pris la tête de l’Etat pétrolier du Golfe, allié des États-Unis.

La cause de son décès n’a pas été précisée dans l’immédiat. L’émir avait été admis à l’hôpital fin novembre en raison de ce que l’agence de presse de l’État décrivait à l’époque comme un problème de santé urgent, tout en indiquant que son état était stable.

Le prince héritier cheikh Meshal al-Ahmad al-Sabah, 83 ans, dirigeant de facto du Koweït depuis 2021, date à laquelle l’émir, de santé fragile, a cédé l’essentiel de ses fonctions, a été désigné comme successeur.

Nawaf al-Ahmad al-Sabah était devenu émir en septembre 2020 à la suite du décès de son frère, cheikh Sabah, qui avait régné pendant plus d’une décennie et façonné la politique étrangère de l’État pendant plus de 50 ans, contribuant en particulier à la reconstruction du Koweït après l’invasion irakienne de 1990.

Nawaf al-Ahmad al-Sabah était considéré par les diplomates comme un bâtisseur de consensus, même si son règne a été marqué par une impasse entre le gouvernement et le Parlement élu, qui a entravé des réformes structurelles essentielles dans l’État du Golfe riche en pétrole. Ces derniers mois, le consensus est revenu entre le gouvernement et le Parlement.

Le Koweït, qui détient les septièmes réserves de pétrole au monde, est limitrophe de l’Arabie saoudite et de l’Irak et se situe de l’autre côté du Golfe, face à l’Iran.

Depuis son arrivée au pouvoir, la politique étrangère de cheikh Nawaf al-Ahmad al-Sabah avait permis d’équilibrer les liens avec ces voisins. En matière de politique intérieure, huit gouvernements ont été formés sous son règne.

En vertu de la constitution koweïtienne, le prince héritier devient automatiquement émir, mais n’accède au pouvoir qu’après avoir prêté serment devant le Parlement. Le nouvel émir a jusqu’à un an pour désigner un héritier.

Selon les analystes et les diplomates, cheikh Nawaf et cheikh Meshal ont tous deux semblé renforcer l’alignement du Koweït sur la puissance régionale que constitue l’Arabie saoudite.

ARABIE SAOUDITE ET CHINE VUES COMME PRIORITAIRES

En prenant la tête du membre de l’Opep, cheikh Mehshal devrait préserver les principales politiques étrangères du Koweït, notamment le soutien à l’unité arabe du Golfe, aux alliances occidentales et aux bonnes relations avec Riyad – considérées pour lui comme une priorité absolue.

Il pourrait également chercher à élargir sa coopération avec la Chine, qui veut jouer un rôle plus important dans la région, en particulier après que Pékin a parrainé en mars un accord normalisant les relations entre l’Iran et l’Arabie saoudite.

Cheikh Meshal a signé plusieurs accords économiques lors d’une visite en Chine en septembre, alors qu’il assistait à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques asiatiques.

« Il souhaite la stabilité et souligne en particulier l’importance des relations du Koweït avec l’Arabie saoudite », a déclaré une source koweïtienne, ajoutant que cheikh Meshal était préoccupé par la situation et les conflits régionaux.

Un diplomate occidental l’a décrit comme un lève-tôt doté d’un style de travail méthodique. « Il fait attention aux détails, parfois aux très petits détails », a déclaré le diplomate.

Alors que cheikh Sabah était plus proche du travail diplomatique, cheikh Meshal a davantage de liens avec l’armée, a-t-il ajouté.

Cheikh Meshal a été chef adjoint de la Garde nationale de 2004 à 2020 et chef de la sécurité de l’État pendant 13 ans après avoir rejoint le ministère de l’Intérieur dans les années 1960.

Marié et père de cinq fils et sept filles, il est le septième fils de l’ancien dirigeant Ahmed al-Jaber et le frère de trois anciens dirigeants, cheikh Jaber al-Ahmad, cheikh Sabah al-Ahmad et cheikh Nawaf al-Ahmad.

LUTTES DE FACTIONS

Le choix du prince héritier et du premier ministre par le nouvel émir – qui devra gérer les relations souvent houleuses entre le gouvernement et le Parlement – sera suivi de près, car la jeune génération de la famille régnante du Koweït se bouscule pour s’imposer.

Ces luttes de factions au sein de la famille al Sabah se sont souvent déroulées au Parlement, les candidats à la succession constituant leurs propres capital politique et base nationale.

Avant de céder la plupart de ses fonctions constitutionnelles à son héritier désigné, cheikh Nawaf a tenté d’obtenir une détente sur la scène politique intérieure, notamment en accordant une amnistie aux dissidents longtemps réclamée par les figures de l’opposition.

Mais le blocage a persisté et cheikh Meshal a tenté de mettre fin aux querelles politiques cette année en dissolvant le Parlement et en organisant des élections anticipées en juin.

Le Koweït interdit les partis parlementaires, mais reste l’un des États les plus libéraux de la région sur le plan politique, avec un débat politique vif et l’assemblée législative élue la plus puissante de la région, qui comprend des sunnites, des chiites, des libéraux et des islamistes.

(Reportage Ahmed Hagagy, Clauda Tanios et Adam Makary ; rédigé par Alexander Cornwell, version française Benjamin Mallet)

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