L’UE discute de la création d’un Mécanisme européen de défense
par Jan Strupczewski et Karol Badohal
BRUXELLES (Reuters) – Les ministres des Finances de l’Union européenne ont entamé samedi des discussions sur la création d’un Mécanisme européen de défense (EDM), un organisme supranational qui centraliserait l’achat d’armes et les mettrait à disposition des pays européens participants en échange d’une contribution.
Cette proposition d’inspiration britannique a été soumise aux Vingt-Sept par le groupe de réflexion économique Bruegel, basé à Bruxelles, dans le but de permettre aux pays européens de financer leur effort de réarmement sans avoir à trop lourdement s’endetter, sur fond de désengagement des États-Unis sur le continent.
« C’est un bon point de départ pour la discussion », a estimé le ministre portugais des Finances, Joaquim Miranda Sarmento.
Plusieurs pays membres de l’UE se sont dits intéressés par la mise en place d’un tel mécanisme, dont l’architecture rappelle celle du Mécanisme européen de stabilité mis en place pendant la crise de la zone euro.
La Commission européenne a dévoilé un plan de réarmement de 800 milliards d’euros sur quatre ans en se disant prête à assouplir les règles budgétaires imposées aux Etats, en excluant les dépenses militaires du calcul du déficit budgétaire, et à lancer un emprunt commun de 150 milliards d’euros.
Mais cet engagement ne résout pas le problème de financement des pays très endettés, qui verraient leur dette s’alourdir davantage même si leur déficit reste dans les clous.
L’idée d’un fonds intergouvernemental a donc fait son chemin pour acquérir certains armements qui pourraient bénéficier à la sécurité de l’ensemble des pays participants, comme des missiles ou des système de satellites militaires.
Cet EDM serait doté d’un capital propre important, ce qui lui permettrait d’emprunter sur les marchés.
Il pourrait en outre être ouvert à des pays extérieurs à l’UE qui partagent la même préoccupation face à la menace d’une attaque de la Russie, comme le Royaume-Uni, l’Ukraine et la Norvège.
L’EDM étant propriétaire des équipements qu’il achèterait, la dette contractée pour les payer serait inscrite dans les comptes de l’EDM, plutôt que dans les comptes nationaux.
Un tel mécanisme favoriserait en outre l’émergence d’un marché européen de la défense, ce qui pourrait permettre de réduire les coûts et de mettre en commun les ressources des Etats participants.
A l’heure actuelle, le marche européen de l’armement est très fragmenté, avec par exemple pas moins de sept types de chars d’assaut ou de véhicules de combat d’infanterie, ce qui réduit l’interopérabilité entre les armées européennes et empêche des économies d’échelle.
L’EDM pourrait dans un premier temps concentrer ses efforts sur des armements ou infrastructures stratégiques nécessaires au bon fonctionnement des armées, pour lesquels l’Europe est à l’heure actuelle très dépendante des États-Unis.
Il s’agit notamment de systèmes de commandement et de contrôle interarmées, du renseignement et de la communication par satellite, du développement de nouveaux systèmes coûteux comme les avions de chasse de cinquième ou sixième génération, des systèmes de défense aérienne ou encore des missiles servant à la dissuasion nucléaire.
Selon le document du groupe Bruegel, l’UE n’a une chance de réduire sa dépendance militaire à l’égard des États-Unis d’ici 2030 que si elle fait des achats en commun et crée un marché européen de la défense qui réintégrerait le Royaume-Uni, acteur industriel majeur du secteur.
(Avec Anna Wlodarczak-Semczuk ; version française Tangi Salaün)
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