L’envoyé de l’Onu met en garde contre un renvoi trop rapide des réfugiés en Syrie
BERLIN (Reuters) – Les pays européens ne doivent pas se précipiter pour rapatrier les réfugiés après la chute du gouvernement de Bachar al Assad, a déclaré mardi l’envoyé spécial de Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen.
Il a également appelé les acteurs étrangers, dont Israël, à éviter toute intervention militaire.
Trois jours après la chute de Bachar al Assad, la Syrie reste dans une situation incertaine alors que des combats se poursuivent dans le nord-est du pays et qu’Israël procède à des frappes aériennes.
« La situation en Syrie reste instable », a déclaré Geir Pedersen lors d’une conférence de presse au siège des Nations unies à Genève.
« La situation humanitaire est désastreuse. L’économie s’est effondrée », a-t-il dit.
Lundi, plusieurs pays européens, dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou encore l’Italie, ont suspendu les demandes d’asile de Syriens jusqu’à nouvel ordre.
« Le retour est une chose que beaucoup de Syriens espèrent, mais il faut s’assurer que la communauté internationale les aide dans ce processus », a indiqué Geir Pedersen.
L’envoyé de l’Onu a par ailleurs appelé Israël à « cesser » ses bombardements sur les installations militaires en Syrie.
« Il est extrêmement important qu’aucun acteur international ne prenne des mesures qui réduisent à néant la possibilité d’une transformation en Syrie », a-t-il déclaré aux journalistes.
(Rédigé par Thomas Escritt; version française Noémie Naudin ; édité par Blandine Hénault)