Le président de la RDC demande le début du retrait de la Monusco cette année
par Ange Kasongo
KINSHASA (Reuters) – Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix Tshisekedi, a demandé à son gouvernement d’accélérer le processus de retrait de la mission de maintien de la paix de l’Onu (Monusco) afin qu’il débute à la fin de l’année, a-t-il annoncé mercredi lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
La Monusco, qui a remplacé en 2010 la Monuc, vise à réduire l’insécurité dans la partie orientale de la RDC, où des groupes armés se disputent territoires et ressources.
La mission a fait l’objet de critiques ces dernières années, ses détracteurs estimant qu’elle ne parvient pas à protéger la population civile contre les groupes armés.
« La mission de paix déployée depuis 25 ans n’est pas parvenue à faire face aux rébellions et aux conflits armés », a déploré Felix Tshisekedi lors de son discours.
« C’est pourquoi j’ai demandé au gouvernement de la République d’entamer des discussions avec les autorités de l’Onu pour un retrait accéléré de la Monusco, et d’avancer la date de début de ce processus de décembre 2024 à décembre 2023 », a-t-il dit.
Plus de 40 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées le mois dernier lors de la répression par l’armée d’un rassemblement hostile à la mission des Nations unies à Goma, dans l’est de la RDC.
(Rédigé par Edward McAllister; version française Camille Raynaud)