Le directeur de la CIA s’est rendu en Chine le mois dernier
Vous aimez le contenu du Journal Chrétien ? Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez en faisant un don ici.WASHINGTON (Reuters) – Le directeur de la CIA William Burns s’est rendu le mois dernier en Chine pour des entretiens avec ses homologues chinois, a déclaré vendredi un responsable américain, confirmant une information du Financial Times.
William Burns, qui a derrière lui une longue carrière de diplomate et a effectué des dizaines de voyages sensibles à l’étranger, pour des discussions avec la Russie ou les taliban notamment, avant d’être nommé en 2021 à la tête de la CIA par Joe Biden, a souligné à cette occasion l’importance de « maintenir des liens de communication ouverts dans les canaux de renseignement », a précisé ce responsable.
La CIA, qui communique rarement sur ce genre de visites, n’a pas donné suite à des demandes de commentaires.
En dépit des fortes tensions entre Washington et Pékin sur un certain nombre de dossiers comme Taïwan ou les Ouïghours, l’administration de Joe Biden cherche à élargir ses contacts avec la Chine, malgré le scepticisme de certains sur les gains d’une telle politique d’ouverture.
Depuis l’annulation en février dernier d’un voyage en Chine du secrétaire d’Etat Antony Blinken en raison du survol du territoire américain par un ballon espion chinois, la Maison blanche dit travailler à l’organisation d’un nouveau déplacement, ainsi que des visites de la secrétaire au Trésor Janet Yellen et de son homologue du Commerce Gina Raimondo.
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a échangé une poignée de main avec le ministre chinois de la Défense Li Shangfu en marge d’un sommet sur la sécurité vendredi à Singapour mais les deux hommes n’ont eu aucun « échange de fond » sur la sécurité, a fait savoir le Pentagone.
Le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jake Sullivan, a parallèlement déclaré vendredi que les Etats-Unis étaient prêts à engager avec la Chine un dialogue sans conditions sur le contrôle des armes nucléaires, mais que Pékin n’était toujours pas disposé à « compartimenter la stabilité stratégique de questions plus larges dans les relations » entre les deux puissances.
(Michael Martina, avec le bureau de Washington, version française Jean-Stéphane Brosse)