Israël et USA rappellent pour consultations leurs négociateurs sur un cessez-le-feu à Gaza
JERUSALEM/LE CAIRE (Reuters) – Israël et les Etats-Unis ont rappelé jeudi pour consultations leurs délégations chargées de mener au Qatar les pourparlers sur un cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza, un représentant américain de haut rang accusant le groupe armé palestinien de ne pas négocier de bonne foi.
Ces négociations se déroulent dans un contexte de pressions croissantes émanant de la communauté internationale pour qu’Israël et le Hamas scellent un accord mettant fin à leur guerre de près de deux ans.
Plus d’une vingtaine de pays, dont le Royaume-Uni et la France, ont appelé lundi à une fin immédiate de la guerre dans l’enclave palestinienne, assiégée par Israël en réponse à l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023.
Ils ont également dénoncé le modèle d’acheminement de l’aide alimentaire, organisé par une fondation soutenue par l’Etat hébreu et les Etats-Unis mais décriée par l’Onu et des ONG.
Une centaine d’organisations humanitaires et de défense des droits humains ont exhorté la communauté internationale à agir contre « la famine de masse » qui s’étend dans la bande de Gaza.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dénoncé jeudi une catastrophe humanitaire « indescriptible et indéfendable » dans l’enclave palestinienne, demandant à Israël de laisser de toute urgence l’aide être acheminée dans Gaza.
Une réunion d’urgence va se tenir vendredi avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Friedrich Merz pour discuter des mesures pouvant être prises pour « mettre fin à la tuerie et donner à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin », ont ajouté les services du dirigeant britannique dans un communiqué.
Emmanuel Macron a déclaré pour sa part sur le réseau social X que la France reconnaîtrait l’Etat de Palestine. Il a précisé que l' »annonce solennelle » serait effectuée en septembre lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
« OPTIONS ALTERNATIVES »
Washington va « considérer des options alternatives » pour libérer les otages encore détenus dans la bande de Gaza, a déclaré l’émissaire spécial américain Steve Witkoff.
« Si les médiateurs ont effectué de grands efforts, le Hamas ne semble pas agir de bonne foi », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Nous allons désormais considérer des options alternatives pour ramener les otages à la maison et créer un environnement plus stable pour la population de Gaza ».
Un représentant israélien au fait des négociations avec le Hamas a déclaré que la réponse formulée par le groupe palestinien à la dernière proposition à date de cessez-le-feu ne « permettait pas de progrès » en l’absence d’une « concession » de la part du Hamas. Israël entend toutefois continuer les discussions, a-t-il ajouté.
Plus tôt, le Hamas avait confirmé avoir transmis une réponse, sans en dévoiler le contenu, à la dernière proposition de cessez-le-feu.
Une précédente version, présentée aux médiateurs mardi soir, n’avait pas été jugée suffisante par ces derniers, qui ne l’avaient pas transmise à Israël, a-t-on appris de sources proches des discussions.
L’administration du président américain Donald Trump pousse en faveur d’un cessez-le-feu de 60 jours. Il est possible que Steve Witkoff, qui s’est envolé mercredi soir pour l’Europe, rencontre vendredi le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer.
D’après quatre sources, dont l’une proche de Benjamin Netanyahu, Ron Dermer était jeudi à Paris, à la veille de discussions à Istanbul entre Européens et l’Iran à propos du programme nucléaire de Téhéran.
Selon les médiateurs, le Hamas réclame que les troupes israéliennes se retirent des positions qu’elles ont conquises après la rupture en mars par Israël de la dernière trêve en date.
Il demande également que l’aide humanitaire soit livrée à Gaza sous le contrôle des Nations unies et la fin des opérations de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), mise en place par Israël avec le soutien des Etats-Unis et dont l’action et le manque d’impartialité sont vivement critiquées par l’Onu et les ONG.
« LA FAIM MENACE LEUR SURVIE »
Un responsable palestinien a déclaré à Reuters que la position du Hamas était « flexible, positive » et prenait en compte l’aggravation de la situation humanitaire dans le territoire et « la nécessité d’arrêter la famine ».
Des dizaines d’habitants de la bande de Gaza sont morts de malnutrition ces dernières semaines, une « famine de masse » dénoncée mercredi par plus d’une centaine d’organisations humanitaires et de défense des droits humains.
Jeudi, dans une déclaration conjointe, quatre organisations de presse – l’AFP, AP, Reuters et BBC News – ont alerté sur la situation de leurs journalistes à Gaza, « qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d’eux-mêmes ».
« Désormais, la faim menace leur survie », ont-elles souligné « en appelant une nouvelle fois les autorités israéliennes à autoriser l’entrée et la sortie des journalistes à Gaza ».
Israël, qui contrôle tous les accès à la bande de Gaza, nie être responsable des pénuries de nourriture.
Plus de 60.000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, présentée comme une réponse aux attaques du Hamas qui ont fait 1.200 morts en Israël le 7 octobre 2023.
Les forces israéliennes ont bombardé jeudi les villes de Nousseirat, Deir al Balah et Bureij dans le centre de l’enclave, tuant huit personnes au total selon le personnel de l’hôpital d’Al Aouda.
Trois personnes ont également été tuées par des tirs de l’armée israélienne alors qu’elles tentaient d’accéder à un site de distribution d’aide dans le sud du territoire, a-t-on appris auprès de l’hôpital Nasser.
(Reportage de Nidal al Mughrabi au Caire, Emily Rose à Jérusalem, avec Samia Nakhoul, Ahmed Elimam et Maayan Lubell; version française Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)
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