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Berlusconi continue de diviser l’Italie jusque dans la tombe

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par Emilio Parodi et Giulio Piovaccari

MILAN (Reuters) – L’Italie a rendu un dernier hommage à l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi mercredi, lors de funérailles rythmées par les chants des supporters de son club de coeur, le Milan AC, qui n’ont pas recouvert le brouhaha de la polémique suscitée par la décision du gouvernement de lui accorder un jour de deuil national.

Silvio Berlusconi est décédé lundi à l’âge de 86 ans et ses funérailles nationales dans la cathédrale de Milan ont attiré des milliers de personnes, dont des dirigeants politiques et quelques dignitaires étrangers.

Dans un cérémonial que n’aurait pas renié le flamboyant « Cavaliere », son cercueil est entré dans la cathédrale gothique en se frayant un chemin entre deux rangées de carabinieri en tenue d’apparat, sous les vivats de supporters brandissant des drapeaux rouges et noirs du Milan AC et scandant « Silvio, Silvio » à son passage.

Parmi les 2.300 personnes qui avaient pris place dans les travées, on relevait la présence de Marta Fascina, femme politique de 33 ans qui a partagé les dernières de sa vie, en larmes au côté de la fille aînée de Silvio Berlusconi, Marina, qui devrait hériter de son empire médiatique et dont certains pensent qu’elle pourrait reprendre le flambeau de son engagement politique.

Le corps de l’ancien dirigeant italien sera incinéré et ses cendres placées dans un mausolée qu’il a pris le soin de faire construire sur les dépendances de sa villa de la banlieue de la capitale lombarde, a dit à Reuters une source proche de la famille.

L’archevêque de Milan, Mgr Mario Delpini, qui dirigeait la cérémonie religieuse, a fait une allusion gênée aux excès qui ont émaillé la vie de celui qui fut écarté du pouvoir en 2010 par le scandale « bunga bunga », le nom donné aux soirées de débauche dans sa villa avec des prostituées mineures.

« C’ÉTAIT UN HOMME »

« Que peut-on dire au sujet de Silvio Berlusconi ? C’était un homme : un désir de vie, un désir d’amour, un désir de plaisir », a dit l’ecclésiastique.

Si l’actuelle présidente du Conseil, Giorgia Meloni, le président de la République Sergio Mattarella ou encore la cheffe du Parti démocrate (PD) de centre-gauche, Elly Schlein, avaient fait le déplacement à Milan, le faste accordé à une personnalité aussi clivante n’a pas fait l’unanimité au sein de la classe politique italienne.

Certains responsables de l’opposition, comme l’ancien président du Conseil Giuseppe Conte, ont ainsi refusé d’assister à la cérémonie, tandis que l’ancienne ministre de centre-gauche Maria Rosaria « Rosy » Bindia a qualifié les funérailles de « sanctification inappropriée ».

D’anciens chefs du gouvernement italien ont déjà eu droit à des funérailles nationales, mais c’est la première fois qu’un jour de deuil national est décrété par l’exécutif.

L’Italie est dirigée par une coalition très à droite composée du parti de la présidente du Conseil Giorgia Meloni, Frères d’Italie, de la Ligue de Matteo Salvini et du parti fondé par Silvio Berlusconi, Forza Italia.

Ce jour de deuil n’est pas un jour férié, mais plutôt un hommage symbolique au cours duquel les drapeaux ont été mis en berne sur les bâtiments publics, même si certains ont ostensiblement dérogé à l’instruction, comme le recteur de l’Université de Sienne, Tomaso Montanari. Le Parlement européen avait également décidé de rendre hommage à Silvio Berlusconi de cette manière.

Rosy Bindia, qui a souvent été la cible de commentaires sexistes de la part de Silvio Berlusconi, a déclaré que la journée nationale était « irrespectueuse envers la majorité » des Italiens qui s’opposaient à l’ancien dirigeant.

LES DIRIGEANTS EUROPÉENS DISCRETS

Figure éminemment controversée, Silvio Berlusconi était autant salué pour son sens des affaires et son esprit politique que décrié pour ses outrances à répétition et les multiples scandales financiers et sexuels qui ont écorné sa réputation.

Sa disgrâce au mitan des années 2010 ne lui a en revanche jamais fait perdre le soutien des supporters du Milan AC, club qu’il a porté sur le toit de l’Europe, comme des fidèles de son parti Forza Italia, quand bien même celui-ci n’est plus que l’ombre du mouvement qui a longtemps dominé la scène politique italienne.

L’une d’elles, Lucia Adiele, avait parcouru un millier de kilomètres depuis son domicile d’Altamura, dans le sud de l’Italie, pour faire ses adieux à son homme politique préféré.

« J’ai eu la chance de faire partie de Forza Italia pendant 18 ans. J’ai également eu la chance de le rencontrer. Le moins que je puisse faire, c’est d’être ici et de lui dire au revoir pour la dernière fois », a-t-elle déclaré à Reuters TV.

Les activités parlementaires avaient été suspendues mercredi pour permettre aux élus d’assister à l’office.

Le commissaire européen à l’Économie, l’Italien Paolo Gentiloni, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, l’émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani et le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani ont assisté aux funérailles, mais en dehors d’eux, peu de dirigeants politiques, notamment européens, sont venus saluer le « grand ami » du président russe Vladimir Poutine.

A l’issue de la cérémonie religieuse, le cercueil de Silvio Berlusconi a été transporté dans sa villa, où il va rester quelques jours avant d’être incinéré pour laisser le temps à sa famille de se recueillir. Ses cinq enfants lui ont dit mercredi au-revoir dans un message rendu public : « Papa le plus doux, merci pour ta vie, merci pour ton amour, tu vivras toujours en nous. »

(Reportage d’Emilio Parodi et Giulio Piovaccari, avec la contribution de Cristiano Corvino, Angelo Amante et Alvise Armellini ; rédigé par Gavin Jones et Federico Maccioni ; version française Kate Entringer et Tangi Salaün, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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