Espagne: Le chef du gouvernement Pedro Sanchez reste en poste
MADRID (Reuters) – Le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a annoncé lundi qu’il restait à son poste, après avoir laissé planer la menace d’une démission en raison d’une enquête ouverte contre sa femme.
Le dirigeant socialiste, au pouvoir depuis 2018, avait dit la semaine dernière réfléchir à son avenir politique après l’ouverture de cette enquête judiciaire contre sa femme, soupçonnée de trafic d’influence et de corruption.
« J’ai décidé de continuer, si possible en étant encore plus fort, en tant que président du gouvernement », a déclaré Pedro Sanchez lors d’une allocution solennelle retransmise à la télévision nationale, tout en prévenant que « les choses vont changer ».
Pedro Sanchez, âgé de 52 ans, dirige depuis l’an dernier un gouvernement sans majorité absolue au Congrès des députés, chambre basse du Parlement espagnol, après des élections législatives anticipées sans vainqueur évident qu’il avait lui-même décidé de provoquer.
En annonçant la suspension de ses activités officielles le temps de sa réflexion mercredi dernier, le président du gouvernement avait notamment accusé le chef de l’opposition conservatrice, Alberto Nunez Feijoo, dirigeant du Parti populaire (PP), et Santiago Abascal, de la formation d’extrême droite Vox, d’avoir « collaboré » avec les colporteurs des soupçons contre sa femme.
Cette dernière, Begona Gomez, est visée par une plainte déposée par une organisation de lutte contre la corruption, Manos Limpias (Mains Propres), dont le dirigeant est lié à l’extrême droite.
D’après Manos Limpias, Begona Gomez a utilisé son influence en tant que femme du chef du gouvernement pour obtenir des parrainages pour un cursus universitaire dont elle avait la charge.
Le parquet a fait appel de l’ouverture de l’enquête.
(version française Bertrand Boucey, édité par Sophie Louet)
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