Cesser d’exporter des armes britanniques vers Israël renforcerait le Hamas, pense Cameron
LONDRES (Reuters) – Cesser les ventes d’armes britanniques à Israël en cas d’attaque terrestre à Rafah, dans la bande de Gaza, renforcerait le Hamas, a estimé dimanche le ministre britannique des Affaires étrangères, David Cameron.
Israël a ordonné samedi aux Palestiniens d’évacuer une grande partie de la ville que Tsahal envisage d’attaquer au sol, malgré la menace du président américain Joe Biden de suspendre la fourniture de certaines armes s’il le faisait.
David Cameron a déclaré qu’il ne saurait soutenir une opération à Rafah en l’absence de protection des centaines de milliers de civils réfugiés dans cette ville frontalière du sud de l’enclave.
Mais il a repoussé l’idée de cesser de vendre des armes à Israël
« Nous pourrions, si nous le voulions, faire passer une sorte de message politique et dire que nous allons prendre cette mesure politique », a-t-il déclaré à Laura Kuenssberg de la BBC.
« La dernière fois qu’on m’a demandé de le faire (…), quelques jours plus tard, il y a eu une attaque brutale de l’Iran contre Israël, comprenant 140 missiles de croisière », a-t-il poursuivi.
Pour David Cameron, la « meilleure réponse » serait que le Hamas, qui contrôle Gaza, accepte un accord prévoyant la libération des otages.
« Le simple fait d’annoncer aujourd’hui que nous allons changer toute notre approche en matière d’exportation d’armes plutôt que de suivre notre processus prudent, cela renforcerait le Hamas, cela rendrait moins probable un accord sur les otages. Je ne pense pas que ce serait la bonne approche », a-t-il dit.
Le Hamas a attaqué le sud d’Israël le 7 octobre, tuant quelque 1.200 personnes et prenant plus de 250 personnes en otage, selon les décomptes israéliens.
La réponse militaire israélienne à Gaza a fait près de 35.000 morts côté palestinien, selon le ministère de la Santé de Gaza.
(Reportage Paul Sandle; Version française Elizabeth Pineau)
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