Présidentielle en Sierra Leone : Soupçonné de corruption, le principal candidat de l’opposition risque gros
Le procès de Samura Kamara, principal candidat de l’opposition à la présidentielle en Sierra Leone, s’est ouvert vendredi dernier après le rejet par le tribunal d’un recours d’un de ses avocats. Une probable condamnation lui priverait du droit de se présenter au scrutin pour la magistrature suprême.
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Ancien ministre des Finances puis des affaires étrangères entre 2007 et 2018 sous le règne de l’ex-président sierra-léonais Ernest Bai Koroma. Samura Kamara est poursuivi pour avoir supposément détourné plus de 2,5 millions de dollars de fonds publics dans un projet de rénovation du consulat à New York à l’époque où il était chef de la diplomatie.
Ses avocats avaient introduit une demande de non-lieu qui, si elle avait été acceptée, aurait mis fin aux poursuites. Mais la Haute cour, en charge des affaires criminelles, a cependant rejeté la requête. Elle a demandé à la défense de préparer ses arguments pour le procès qui a été renvoyé au mois de mars.
De son côté, l’opposition crie à la chasse aux sorcières, qui ne vise qu’à déstabiliser les potentiels adversaires.
Samura Kamara, a été désigné au terme d’un congrès de trois jours, l’APC (Congrès de tout le peuple) comme candidat de l’opposition à la présidentielle de juin 2023 par 1.382 des 1.627 voix des délégués du parti, devant 17 autres candidats.