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Du Tchad au Niger, un basculement de la géographie de la lutte antiterroriste au Sahel

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Le Sommet des Chefs d’Etat du G5 Sahel tenu par visio-conférence le 9 juillet 2021 est essentiellement focalisé sur les détails du désengagement militaire de la France au Sahel.

Après la mort du président tchadien, Idriss Déby, le Tchad perd le leadership de la lutte anti-terroriste au profit du Niger.

Bien que ce soit le Tchad qui assure la présidence en exercice du G5 Sahel depuis le Sommet des Chefs d’Etat de février 2021 à N’Djaména, dans la pratique, ce sont les président Emmanuel Macron de la France et Mohamed Bazoum du Niger qui ont managé le Sommet du 9 juillet depuis Paris. Le président du Conseil Militaire de Transition du Tchad, le jeune Mahamat Déby, s’est contenté d’une visite à Paris, non inscrite sur l’agenda officiel de l’Elysée et sans médias, quelques jours avant le Sommet, les 4 et 5 juillet.

A l’issue du Sommet du 9 juillet, Emmanuel Macron a précisé que « la France n’a pas vocation à rester éternellement au Sahel ». « Nous sommes là parce qu’on nous le demande et pour une durée qui n’excédera jamais ce qu’on nous demande », a-t-il rappelé.

Face au changement de paradigme par les terroristes, qui sont passés d’une ambition territoriale à une dissémination de la violence au Sahel et en Afrique de l’Ouest, le président français n’est pas dupe. « L’erreur aurait été de nous attarder dans un schéma qui ne correspond plus, ni à la géographie, ni aux modes de dissémination de la menace ». Par ailleurs, il a annoncé que la reconfiguration de la lutte contre le terrorisme au Sahel par la France « débutera dès les prochaines semaines ».

Après avoir annoncé précédemment la fin de l’opération Barkhane, le président Macron, a apporté un éclairage. Cela se traduira par un retrait partiel et gradué des forces militaires françaises, à commencer par la fermeture de trois bases militaires dans le nord Mali d’ici à la fin 2021. « A terme, nous aurons sur le dispositif (…) entre 2500 et 3000 hommes » d’ici au début de l’année 2022 et « Niamey sera musclé au détriment de N’Djaména ».

Aux côtés du président français le 9 juillet à Paris, Mohamed Bazoum a fait de l’explication de texte. « Le commandement unifié des opérations sera basé désormais à Niamey. Niamey est plus proche du théâtre des opérations qui sont concernées par la mission assignée à toutes nos armées, y compris l’armée française. Niamey sera le centre du commandement unifié des opérations ». Un rôle jusqu’à présent dévolu de façon classique à N’Djaména.

Dans une posture de nouveau commandant en chef du Sahel, comme le faisait en son temps Idriss Déby jusqu’à son assassinat en avril 2021, le président Bazoum ne se plaint pas du retrait des troupes françaises. Il donne même le ton dans une interview accordée le 10 juillet à la chaîne de télévision française France 24. « 5000 soldats français sur le territoire du Mali ne vont pas résoudre le problème du Niger, du Burkina, de Côte d’Ivoire et d’ailleurs. C’est très clair, il faut que nous le comprenions ».

Réputé pour son franc-parler, le président du Niger, qui est à peine à 100 jours dans cette fonction, ne s’en cache pas. « Pour le moment, ce sont nos armées qui n’ont pas été à la hauteur de la situation. Je ne conçois pas que c’est la vocation de la France ou de son armée, ou la vocation de l’armée de quelque autre pays de venir faire la guerre à notre place ». Selon lui, « il faut que les Africains le sachent, et les Sahéliens en particulier, que la guerre ce n’est pas à la France de la faire à notre place, c’est à nous de la faire, quitte à ce que la France complète notre action dans les dimensions qui nous font le plus défaut ».

Au vu de ces différents signaux et éléments de discours, il est clair qu’en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel, les cartes sont désormais rebattues. Avec la mort du maréchal Déby et compte tenu des balbutiements au sommet de l’Etat tchadien, c’est désormais le Niger qui se met dans la peau du chef.

Yamingué Bétinbaye
Docteur en géographie

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