Cameroun : la France reproche à la Sosucam le non-respect des droits de l’Homme et de l’environnement
BESOIN DE 5000 PARTENAIRES POUR LA CHAÎNE CHRETIENS TVC’est ce qui révèle un communiqué du Point de contact national (PCN) français publié le 25 mai 2022 sur le site internet du ministère français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.
Le Point de contact national (PCN) français, dont la mission est de promouvoir les principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales françaises constate dans cette note que la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), une des filiales du français Somdiaa, viole pleinement plusieurs recommandations des principes directeurs de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ainsi, le PCN français adresse à cette entreprise industrielle cinq recommandations afin de l’aider à s’arrimer aux exigences édictées par l’OCDE.
On retient de manière générale que le PCN recommande à Sosucam de conduire rapidement une nouvelle étude d’impact avec pour référence les principes directeurs de l’OCDE. Car le secrétariat du PCN a fait savoir que « la dernière étude d’impact social et environnemental de la Sosucam date de 2012 et de 2017 pour un projet d’irrigation ».
Ensuite, il demande à ce que la Sosucam puisse « veiller à actualiser sa cartographie des risques en matière de droits de l’Homme et prévoir des mesures de prévention, d’atténuation et de remédiation adéquates pour prévenir d’éventuelles tensions ». Il faut souligner que les tensions entre Sosucam et les riverains sont effectivement légion. Le PCN fait référence au conflit de 2016 quand des épandages de l’entreprise avait brûlé les champs des populations villageoises.
En plus de résoudre ces tensions, le PCN recommande également que la Sosucam améliore le dialogue avec les populations riveraines, ainsi que la publication des informations y relatives.
Socle de reproches
Parlant de tensions, il y a la plainte des populations riveraines des plantations de canne à sucre de Sosucam à Mbandjock, Nkoteng et Lembe-Yezoum, trois communes camerounaises du département de la Haute-Sanaga dans la région du Centre. Celle-ci constitue le socle de reproches.
En effet, le 23 novembre 2020, 14 organisations paysannes déposent une plainte auprès du PCN français. Elles seront rejointes, à cette procédure non judiciaire, par le Centre des actions pour la vie et la terre (CAVT), un démembrement de l’ONG catholique Justice et paix.
En sollicitant les bons offices du PCN, les plaignants visaient un dialogue avec Somdiaa contre qui ils avaient formulé une litanie de reproches dont le nœud est lié à la dégradation de l’environnement et du climat social, comme on peut le lire dans la synthèse de la plainte écrite par le PCN. Ils avaient, en même temps dénoncé des questions liées au respect des droits de l’Homme.
En 2021, le PCN a commencé par proposer un dialogue aux deux parties. Sauf que cette option n’avait abouti à rien. Il a donc dû, donc, se prononcer sur la question en reconnaissant effectivement que Sosucam ne respecte pas les principes directeurs de l’OCDE.
Il convient de rappeler que l’OCDE est une organisation internationale qui œuvre pour la mise en place de politiques meilleures qui vise une vie meilleure. Son objectif est de promouvoir des politiques publiques qui favorisent la prospérité, l’égalité des chances et le bien-être pour tous. Il existe depuis une soixantaine d’années.